Epoustouflant vendredi soir dans la victoire des Pelicans face aux Sixers (101-94), Zion Williamson a vu lui être confié pour la première fois de sa carrière le rôle de ball-handler sur un match entier. Une volonté assumée du staff, qui s’apparente à une « opération LeBron James ». Explications.
L’arrivée dans la ligue de Zion Williamson n’a pas été simple. Entre les blessures, les attentes démesurées pour un gamin de 19 ans et l’apprentissage du très haut niveau, la saison rookie de l’ancien Dukie en avait laissé beaucoup sur leur faim. Mais en silence, Zion a travaillé, au point d’atteindre sur ces dernières semaines un potentiel assez effrayant.
Si ses forces classiques sont connues de tous (explosivité, puissance, finition hors-pair près du cercle), l’un des axes majeurs du développement de Williamson sur cette saison sophomore a été le ball-handling – comprenez par là le rôle de porteur de ballon, à la manière d’un meneur. C’est ainsi qu’au fil des mois, par exemple, le golgoth s’est retrouvé balle en main dans de plus en plus de pick and rolls. Et hier, face à Philadelphie, Stan Van Gundy a décidé que c’était le soir du grand bain : en l’absence de Lonzo Ball, le Z a joué un match entier dans ce rôle. Le premier de sa carrière.
Le résultat, c’est une des performances les plus remarquables de Williamson en NBA : 37 points, 15 rebonds… et 8 passes décisives, dont ce caviar qui témoigne de l’explosion de son QI basket et de sa vision du jeu :
Zion vision ? pic.twitter.com/4vQQPR52IZ
— New Orleans Pelicans (@PelicansNBA) April 10, 2021
C’est précisément ce genre de passes royales que les Pelicans veulent voir Zion multiplier, afin d’en faire à terme le ball-handler principal de l’équipe. Cette qualité, couplée à un physique de tank et à une finition ultra-qualitative près du cercle en feraient un « LeBron James reboot », complet au possible et dépositaire du jeu de son équipe.
Après le match, Van Gundy a confirmé cette tendance en expliquant qu’il s’agissait bel et bien là d’une volonté de la franchise de pousser Zion à ne plus seulement être le buffle qui score et prend quelques rebonds, mais bel et bien le patron de l’équipe, dans tous les compartiments ou presque. Des propos forts, appuyés par le succès de l’expérience face aux Sixers.
Il faudra bien sûr encore du temps pour que Williamson soit de plus en plus à l’aise et létal dans le nouveau rôle qui lui est confié. On en voit en tout cas déjà les effets : après avoir tourné à 2.1 passes de moyenne sur sa saison rookie, Zion affiche 3.6 caviars par match sur cet exercice. Surtout, il a réussi 8 et 6 passes décisives sur ses 2 dernières sorties, signe de cette transformation partie pour durer.
Si Zion Williamson réfute toute comparaison avec qui que ce soit, l’ombre de LeBron James plane bien et bien sur le projet lancé par les Pelicans. Pour l’instant, c’est un grand succès, et on a hâte de voir la suite…