Dans les années 90′, certains joueurs prenaient un malin plaisir à se faire détester des fans adverses et des médias. Mais à une époque où l’image est cruciale, c’est beaucoup moins le cas. Les Bad Boys sont rares, mais ils sont lucides sur leur situation. Un joueur vient par exemple de s’autoproclamer joueur le plus détesté de la ligue !
Il n’existe plus vraiment de joueurs détestés en NBA… Ces personnalités clivantes qui irritent au plus haut point les adversaires mais qui sont adorées par leurs fans. LeBron James est sans doute le joueur le plus haï, mais c’est aussi parce qu’il est le plus aimé ! Kevin Durant est en fait l’un des rares à entretenir une image de Bad Boy depuis son départ surprise pour les Warriors en 2016.
Il est d’ailleurs accompagné par un de ses anciens coéquipiers dont le style de jeu a longtemps été horripilant : Russell Westbrook. Tout le monde lui tombe dessus quand il ne performe pas au niveau attendu, et tout le monde minimise son talent quand il explose. La preuve avec Stephen A. Smith après le triple-double historique du meneur ce lundi.
J’ai le plus grand respect pour l’homme qu’est Russell Westbrook. Mais les statistiques de Russell Westbrook lundi ne valent absolument rien à mes yeux. Tout le monde sait qu’il sort des gros chiffres. C’est un ancien MVP. Il a joué avec des grands talents pendant sa carrière, mais il n’a pas un seul titre pour le prouver. Pour moi, il fait des chiffres, mais ce n’est plus important. Est-ce qu’il peut aller gagner un titre ?
Russell Westbrook peut totalement repousser les limites de l’entendement sur le terrain, il ne recevra quasiment jamais le respect qu’il mérite de la part des médias Outre-Atlantique. Après son énième triple-double de la saison face aux Hornets, le meneur s’est exprimé sur les propos de Stephen A. Smith avec des mots forts.
Je suis devenu un champion à partir du moment où je suis arrivé en NBA. J’ai grandi dans la rue. Je suis un champion. Une chose que je ne laisserai plus passer, c’est de laisser les gens créer une idée reçue et mal parler de moi sans raison. Ça a été comme ça toute ma carrière. Aucun joueur n’est plus détesté que moi.
Russ sait d’où il vient, et il sait que s’en sortir fait de lui héros quoiqu’il arrive, bague ou non. À 32 ans il ne changera sans doute jamais sa mentalité et il continuera d’attaquer le cercle sans interruption. Il ne gagnera peut-être jamais, mais il n’aura jamais compromis son jeu et sa personnalité. Ça force le respect.
Difficile de donner tort à Russell Westbrook sur ce point tant il est critiqué. Un joueur de son talent mériterait sans doute un petit peu plus de reconnaissance…