Avec leurs acquisitions sur le marché des buyouts, les Lakers et les Nets se sont encore renforcés de manière conséquente, et à bas prix. Pour certains front-offices rivaux, il s’agit d’une injustice qui handicape le reste de la ligue...
Si la plupart des transferts se sont achevés le jeudi 25 mars avec la trade deadline, les mouvements ne se sont pas arrêtés pour autant. En effet, une porte se referme et une fenêtre s’ouvre, celle du marché des buyouts, dont ont largement profité les Lakers pour s’offrir Andre Drummond à prix cassé.
Même cas de figure pour les Nets, qui ont encore empilé les gros noms dans leur roster en mettant la main sur Blake Griffin et LaMarcus Aldridge à un prix défiant toute concurrence (2.1 millions de $ pour les deux anciens All-Stars). C’est bien là que réside l’injustice pour certains exécutifs de la ligue, Un GM anonyme a eu des mots forts pour décrire ce problème – Chris Mannix de SI relaie ses propos :
Ça aide juste les riches à devenir encore plus riche.
Le marché des buyouts concerne des joueurs qui n’ont pas trouvé d’équipe via trade. L’étape suivante est donc de négocier un buyout pour pouvoir intégrer le marché des agents libres et rejoindre l’équipe de leur choix, souvent un contender… Ce qui irrite un autre exécutif d’une équipe d’un petit marché :
C’est une vraie inquiétude. Historiquement, les joueurs qui se retrouvent sur le marché des buyouts ne cherchent qu’à rejoindre des candidats au titre. Et la plupart du temps, ils ont tendance à signer dans les plus gros marchés. Ça donne la possibilité aux grosses équipes de s’offrir tranquillement des joueurs confirmés au minimum vétéran, alors qu’ils n’auraient jamais pu les acquérir en temps normal.
Résultat, les front-offices des équipes moins exposées considèrent que la concurrence est faussée par cette période, qui constitue une sorte d’angle morts dans le règlement de la NBA. Car rien dans le CBA (accords entre la NBA, les franchises et le syndicat des joueurs) ne mentionne le marché des buyouts…
Griffin et Aldridge touchaient environ 30 millions $ à Detroit et San Antonio. Mais après les buyouts, Brooklyn paiera à peine 2 millions en salaire pour les deux vétérans. Une plaie pour les petites équipes, qui doivent elles donner des joueurs ou des tours de drafts pour se renforcer. Le manque d’enjeu qui en résulte commence à agacer les observateurs…
Le marché des buyouts est une injustice selon certains exécutifs. Les arrivées de joueurs confirmés à des prix ridicules crée de vrais écarts entre les petits marchés et les grosses équipes comme les Nets et les Lakers. Une situation de plus en plus dénoncée dans la ligue…