Toujours plus axée sur le tir longue distance, la NBA et ses têtes pensantes envisagent de plus en plus de repenser ses règles face à cette évolution. Mais contrairement à la pensée globale, un GM estime que certaines banderilles ne devraient valoir que… 2.5 points. Explications.
Qu’il semble loin, le temps où les joueurs considérés comme « shooteurs » ne tentaient que 3 tirs de loin par match en moyenne. À son instauration, la ligne à 3 points n’a pas immédiatement bouleversé le jeu développé dans la ligue. Cependant, une nette évolution peut être constatée ces dernières années, avec des snipers toujours plus amateurs des shoots du parking.
Pire, les tirs ultra-longue distance commencent à se démocratiser, et poussent certains observateurs à plaider pour la création d’une ligne à 4 points. Dans le même temps, d’autres regrettent ce phénomène, à l’image du GM des Sixers, Daryl Morey. Ce dernier, dans le Rights to Ricky Sanchez Podcast, a apporté son analyse en s’appuyant sur l’exemple de sa franchise.
En ayant Joel Embiid et Ben Simmons, et même dans une moindre mesure un expert du mid-range comme Tobias Harris, vous pouvez toujours gagner, mais ça devient de plus en plus rare. Il y a tellement plus de joueurs qui peuvent shooter à 3 points en étant grand ouverts que de joueurs capables d’être efficaces à mi-distance.
Ce n’est pas vraiment logique, pas vrai ? Le 3 points a été inventé pour espacer le jeu et avoir des actions plus dynamiques, ce qui a fonctionné, mais c’est devenu hors de proportion. Ça ne devrait rapporter que 2.5 points, même si ce serait vraiment la décision la plus extrême.
Toujours aussi porté sur les analytics, Morey déplore ce paradoxe concernant le rendement du tir à 3 points vis-à-vis de celui à mi-distance.
Les observateurs ne manqueront sûrement pas de lui rappeler qu’il a contribué à la popularisation du shoot de loin avec ses Rockets. Cela ne l’empêche pourtant pas de se plaindre, ne pouvant lui-même pas compter sur des stars réputées pour leur portée de tir. En revanche, sa solution pour parer à ce problème parait extrêmement irréalisable.
En gros, un 3 points dans le corner est aussi efficace qu’un tir dans la raquette à moitié contesté, ce qui est fou quand vous tenez compte des fautes et de tout le reste. Donc ouais, c’est un avantage trop important. Je serais ok pour qu’on ré-aménage les salles, élargir les terrains, reculer la ligne et garder le corner 3. Mais ça prendrait 25 ans.
Quand certains réclament des tirs à 4 points, Daryl Morey, lui, évoque la possibilité d’un corner 3… à 2.5 points. Un discours qu’il ne tenait étonnamment pas durant ses années à Houston.