Franchise player durant une bonne partie de sa carrière passée aux Lakers, Kobe Bryant a progressivement eu son mot à dire dans les transferts réalisés par les Angelinos. Un gros nom qu’il convoitait en 2012 a cependant décliné son invitation… par crainte des conséquences.
S’il a réussi à conquérir 5 titres de champion sous les couleurs des Lakers, Kobe Bryant a aussi dû composer avec des rosters parfois farfelus. Et ce, même avant les dernières années de sa carrière. Tout le monde se souvient par exemple de l’effectif angelino de 2003-04, où figuraient entre autres Gary Payton et Karl Malone.
8 ans plus tard, les expérimentations du front office Purple&Gold ne se sont pas révélées plus fructueuses. Les arrivées de Dwight Howard et Steve Nash n’avaient pas apporté les résultats escomptés, et ont laissé un goût amer dans chez le Canadien. Une autre star aurait également été convoitée cette saison-là : Gilbert Arenas. Ce dernier raconte dans son podcast No Chill :
Les Lakers m’ont contacté, et j’ai fait un tryout avec eux. C’était dans la maison de Stephen Jackson. J’ai dû prendre 400 shoots… et j’en ai manqué 5 ! J’étais en feu ! Donc Mitch (Kupchak, le GM des Lakers de l’époque, ndlr) est venu me voir après coup, et c’était juste après le Gun Incident. Donc j’ai pensé à l’environnement de Los Angeles, aux médias qui allaient ne parler que de ça… Et j’ai tout fait pour ne pas avoir le job.
Alors loin de son prime, Arenas pouvait pourtant se relancer dans les rangs d’un contender. Mais après avoir fait les gros titres 3 ans plus tôt pour son altercation terrifiante dans le vestiaire des Wizards, le scoreur a préféré fuir l’atmosphère parfois étouffante de L.A. Ses intentions étaient d’ailleurs on ne peut plus claires durant son entretien d’embauche.
C’était en mars, et j’étais là : « Ouais, ça va me prendre un mois et demi pour retrouver la forme… Je ne sais pas qui d’autre vous avez mis à l’essai, vous avez parlé de Ramon Sessions : je pense que vous devriez le prendre lui. Vous n’avez même pas besoin de recrue, vous avez juste à ajuster la 2nd unit… » Je disais tout pour ne pas avoir le job ! Genre : « Bonne chance pour le reste de la saison », et je suis rentré chez moi !
Après de tels efforts pour échapper à cette signature, Hibachi a obtenu gain de cause, et a fini par rejoindre quelques jours plus tard les Grizzlies pour y disputer la fin de saison et les playoffs. De la sorte, il a refusé de faire équipe avec Kobe, qui aurait pourtant aimé unir ses forces avec lui. Le timing n’était tout simplement plus le bon.
Je n’étais plus le joueur qu’il cherchait. Je n’étais plus Agent Zero, et j’avais peur qu’il me pousse à redevenir ce joueur. Agent Zero était une personne totalement différente, et je ne voulais plus être cette personne. C’est elle qui me rendait bon, mais qui m’a aussi valu des problèmes. Donc Kobe était là : « Je veux Agent Zero », et j’étais là : « Oh, non… ».
Soucieux de ne pas retomber dans les travers qui ont failli lui coûter sa place dans la ligue quelques années plus tôt, Gil a donc laissé passer l’opportunité d’évoluer aux côtés du Mamba. Pas sûr que sa présence dans le roster angelino de l’époque, surtout avec le niveau qui était le sien en 2012, aurait changé quoi que ce soit au destin de la franchise.
Son alter ego Agent Zero bel et bien enterré, Gilbert Arenas estimait ne pas pouvoir répondre aux attentes de Kobe Bryant s’il avait rejoint les Lakers. Un nouveau what-if à ajouter à la longue liste.