Pas du genre à garder ses états d’âme pour lui, Draymond Green a exprimé tout son mécontentement ce lundi au sujet de la situation vécue actuellement… par un autre joueur de la ligue. Et sa prise de parole s’est voulue musclée.
Plutôt en vue face aux Cavaliers dans la nuit de lundi à mardi, Draymond Green a malgré tout réussi à garder de l’énergie pour sa conférence de presse d’après-match. Mais ce n’est pas de ses 6 points, 16 passes ou 8 rebonds qu’il a souhaité parler. Non, il s’agit bien de la soirée mouvementée vécue… par un de ses adversaires.
Et bien. Draymond n’y va pas de main morte. pic.twitter.com/RJiI9staYl
— Parlons NBA (@ParlonsNBA) February 16, 2021
J’aimerais parler de quelque chose qui me dérange vraiment, et c’est du traitement des joueurs dans cette ligue. De voir Andre Drummond, avant le match, rester assis sur le bord de la touche, puis rentrer au vestiaire, et ressortir en tenue de ville parce qu’une équipe va le transférer, c’est de la grosse m*rde.
Intervenue juste avant la rencontre – par ailleurs facilement remportée par les Warriors (129-98), la mise au placard de Drummond a mis dans tous ses états son homologue. Particulièrement remonté, le big man de Golden State a lâché ses 4 vérités à ce sujet, et opposé l’attitude de la ligue face à ce cas de figure et face à certains comportements de joueurs.
Quand James Harden a demandé, et a même exigé d’être tradé, personne n’a défendu sa démarche. Il se faisait plutôt démonter pour vouloir rejoindre une autre équipe. Tout le monde a détruit cet homme. Par contre, une équipe peut débarquer et dire : « Oh, on veut trader un gars », et ce gars doit rester sur la touche. Et s’il n’agit pas comme un professionnel, alors c’est un « cancer ». C’est lui qui devient néfaste pour un vestiaire, et qui devient le problème.
Et on voit des situations où Harrison Barnes doit quitter le banc, où DeMarcus Cousins apprend qu’il est transféré en pleine interview au All-Star Game, et on laisse ça se faire. Moi, j’ai reçu une amende pour avoir donné mon opinion sur ce que devait faire un autre joueur, mais les équipes, elles, peuvent continuer de dire : « Oh, on va te trader, on ne te fait pas jouer. » Et on est censés rester professionnels dans ces moments.
Une ultime référence à la sanction qui lui avait été infligée lorsqu’il avait indirectement tenté de recruter Devin Booker cet été. Il poursuit :
Et quand Kyrie dit : « Je ne suis pas bien mentalement », tout le monde l’allume aussi pour ça. Vous ne pensez pas que ça affecte les joueurs ? On a beau faire le maximum pour être au top, pour être en bonne condition, pour offrir un spectacle aux fans tous les soirs, et, plus important encore, pour faire gagner notre équipe, vous ne pensez pas que ça nous affecte ?
À un moment donné, nous, joueurs, devons être traités avec le même respect, et avoir les mêmes droits que les équipes. Parce qu’en tant que joueur, vous devenez la pire personne du monde quand vous voulez changer de situation. Mais une équipe peut dire qu’elle veut vous trader, et vous devez rester professionnel et en bonne condition physique. Si vous ne le faites pas, votre carrière est menacée. À un moment donné, la ligue doit protéger les joueurs de ce genre d’humiliations.
Le coup de gueule est limpide, et risque de faire couler beaucoup d’encre alors qu’un autre gros nom se trouve dans une situation similaire. Et Draymond de conclure :
Les joueurs doivent être respectés dans ces situations, et c’est ridicule, et j’en ai marre de voir ça. Passez une bonne soirée.
Adam Silver et ses adjoints vont-ils choisir de prendre à bras le corps le paradoxe soulevé par Draymond Green, ou se contenter d’une amende à son encontre pour la teneur de ses propos ? Dans tous les cas, leur décision devrait faire parler.