Après une fin de saison éreintante dans la bulle d’Orlando, et une intersaison trop courte pour se reposer efficacement, beaucoup s’attendaient à retrouver un LeBron James en-deça de ses standards statistiquement. C’est en réalité tout le contraire qui se produit.
J’ai le sentiment d’être un meilleur joueur que l’an dernier.
Ce constat, c’est LeBron James lui-même qui le dressait après la victoire de ses Lakers face aux Nuggets, dans la nuit de jeudi à vendredi. Il venait alors de compiler son 2ème triple-double de la saison, avec 27 points, 10 rebonds et 10 passes.
D’un point de vue statistique, son début d’exercice se veut pourtant moins impressionnant que ses performances de 2019-20, si ce n’est dans son efficacité au tir. Cela peut cependant s’expliquer par un plus faible temps de jeu. Ramenées à 36 minutes par match, ses moyennes se révèlent tout simplement historiques pour lui.
LeBron James per 36 minutes this season:
— StatMuse (@statmuse) February 5, 2021
– More PPG than his Heat seasons
– More RPG than his MVP seasons
– More APG than his MVP seasons
– Higher eFG% than his first 3 MVP seasons
Absolute insanity. ? pic.twitter.com/s3o79pyzJm
Les stats de LeBron James sur 36 minutes cette saison :
– Plus de points par match que durant ses années au Heat
– Plus de rebonds par match que durant ses saisons MVP
– Plus de passes décisives par match que durant ses saisons MVP
– Un eFG% plus élevé que durant ses 3 premières saisons MVPDe la folie absolue. ?
Avec 26.9 points, 8.4 rebonds, 8.2 passes et un eFG% de 57.1%, le King fait effectivement mieux que durant les années considérées comme celles du prime d’un joueur lambda. Or, à 36 ans, LBJ n’a jamais semblé aussi à l’aise sur les terrains, et continue d’afficher les qualités qu’il exprimait il y a une dizaine d’années, tout en ayant ajouté de nouvelles armes à son arsenal.
La transformation de son jeu, qui s’illustre par un plus gros penchant pour le tir à 3 points, pourrait même lui permettre de rejoindre un club all-time ultra-sélect à l’issue de la saison. Plutôt que de se considérer meilleur que l’an passé, LeBron aurait donc pu modestement affirmer qu’il apparait désormais plus fort que jamais.
Qui a dit qu’un joueur devait forcément emprunter la pente déclinante à 36 ans ? Cyborg de nature, LeBron James redéfinit la notion de vieillesse sportive, et continue de s’améliorer. Comme le bon vin qu’il apprécie tant.