Toujours aussi impressionnant physiquement et offensivement pour son jeune âge, Zion Williamson ne coche malgré tout pas encore toutes les cases du joueur complet. Un analyste estime par exemple que sa défense donne carrément la nausée.
De par son alliage de jeunes joueurs au grand potentiel, et de vétérans capables de livrer de belles performances, les Pelicans faisaient cette année encore partie des équipes à surveiller dans la conférence Ouest. Leur début de saison, qui les a vu occuper la deuxième place du classement à un certain point, justifiait d’ailleurs ce statut.
Mais depuis un 4-2 inaugural, les troupes de Stan Van Gundy déchantent sérieusement. Vainqueurs d’un seul de leurs 9 derniers matchs, elles poussent même leurs dirigeants à envisager deux départs d’ampleur. Les problèmes dans leur jeu sont en tout cas évidents, et ne proviendraient pas uniquement des joueurs placés sur la liste des transferts.
En effet, comme c’est souvent le cas dans ce genre de situations, certains éléments qui passent entre les gouttes peuvent aussi être remis en question. C’est notamment le cas de Zion Williamson. Car si le jeune colosse se révèle toujours aussi précieux dans la production offensive de son équipe (23.4 points par match), le reste de sa contribution laisse à désirer.
Ces derniers jours, c’est tout particulièrement sa défense qui se voit pointée du doigt, et à juste titre. Une statistique affligeante permet entre autres de réaliser l’ampleur de ses difficultés dans le domaine. C’est donc sur ce point que s’inquiète Kevin O’Connor, en discussion avec Chris Vernon dans le « Mismatch Podcast » de The Ringer.
Défensivement… Oh mon Dieu, mais que se passe-t-il Chris. Il ne fait plus aucun effort, il n’a plus l’air aussi explosif, aussi concentré, et il ne tient plus ses adversaires au rebond. En gros, il fait tout ce qu’un coach ne veut pas voir chez un de ses joueurs en défense, et c’est vraiment, vraiment inquiétant.
Ce manque d’intensité se veut d’autant plus préoccupant, que Zion n’avait pas habitué les observateurs à un tel manque d’envie défensivement. Adepte des contres humiliants sur le circuit high school, le golgoth avait poursuivi dans cette même veine en NCAA, avec 1.8 block, et même 2.1 interceptions par match. O’Connor souligne donc ce paradoxe.
Une chose à laquelle vous pouviez toujours vous attendre avec Zion, c’était le voir fournir de gros efforts. Il mouillait toujours le maillot, jouait toujours dur et donnait le ton avec sa défense. Maintenant, c’est l’exact opposé. J’ai noté ça, et je me dis que ça peut en partie s’expliquer par le fait qu’il n’est peut-être plus l’athlète qu’il était avant ses blessures.
Mais le voir passer de 100% à 0% d’effort, la voir aussi fainéant quand il faut venir en aide… À vrai dire, ça me dégoûte un peu quand je vois ça. Vraiment. Si on veut être honnête, c’est dégoûtant et ça doit s’améliorer pour que son équipe lutte pour quelque chose, que ce soit cette saison ou dans le futur.
En effet, avec un bilan de 5 victoires et 10 défaites en 15 matchs, et le 25ème defensive rating de la ligue (112.1 points encaissés sur 100 possessions), ses Pels ne risquent pas de pouvoir prétendre à quoi que ce soit. La prise de conscience doit bien évidemment être collective, mais passera aussi par un retour en grâce de Williamson dans ce secteur.
Méconnaissable défensivement par rapport à ses jeunes années, Zion Williamson va donc devoir rapidement corriger le tir s’il souhaite effectuer sa première campagne de playoffs rapidement.