Sauf rares exceptions, les rookies doivent toujours composer avec des bizutages durant leurs premiers mois en NBA. Les Pistons, de leur côté, avaient réservé une véritable épreuve de torture à l’un d’eux en 2006.
L’apprentissage du haut niveau s’effectue bien évidemment sur les parquets en NBA, mais aussi en dehors. Dès leur arrivée dans un roster de la ligue, les rookies doivent en effet se plier aux ordres des vétérans de l’effectif. La plupart du temps, ces derniers se montrent conciliants avec eux, sauf lorsque le rookie en question se nomme Gary Payton.
Plus globalement, leurs mentors ne dépassent les limites de l’acceptable que lorsque leur protégé l’a bien cherché. Ce fut notamment le cas d’Amir Johnson, passé de high school au roster de vieilles branches des Pistons. Trop insolent durant une séance de training, le pivot a récolté les foudres de Rasheed Wallace, Chauncey Billups & Co, comme le raconte Alex Acker.
Amir avait beaucoup trash-talké pendant l’entraînement. Il est entré dans le vestiaire, et ils l’ont carrément plaqué, ligoté à une chaise avec du film alimentaire et emmené jusqu’au milieu du parquet. Et ils ont dit à tout le monde : « Si vous essayez de le détacher, il va vous arriver pareil. » Donc il est resté comme ça pendant 2 heures après l’entrainement.
Déjà peu adeptes du trash-talking lorsqu’il provenait de leurs adversaires sur les parquets, les champions 2004 n’allaient certainement pas laissé passer un tel comportement de la part d’un débutant. Plutôt que de le tancer, les vieux briscards du groupe ont donc préféré le laisser réfléchir longuement à son attitude via cette punition.
Il faut croire que cette leçon n’aura pas spécialement servi à Johnson par la suite. S’il n’est pas possible de trouver le nombre de fautes techniques qu’il a reçues sur sa carrière, le seul exercice 2016-17 suffit à tirer cette conclusion. Avec 7 FT sifflées contre lui cette saison-là, on peut décemment affirmer que l’expérience traumatisante n’aura pas eu raison de sa fougue.
Un surplus d’arrogance aurait peut-être pu passer dans une autre équipe, mais sûrement pas aux Pistons des années 2000. Amir Johnson a donc passé deux belles heures à admirer les installations de sa franchise.