Toujours aussi admirable sur les parquets, Zion Williamson devait également depuis quelques mois s’employer dans le cadre d’une affaire judiciaire. Ses efforts se sont finalement révélés fructueux, et lui ont permis de conserver pas moins de… 100 millions de dollars.
La relative discrétion dans laquelle il évolue depuis le début de saison pourrait surprendre, quand on se souvient de la hype dont il bénéficiait il y a encore quelques mois. Mais cela ne semble pas affecter la production de Zion Williamson. Au contraire, le jeune intérieur des Pels parait plus épanoui que jamais avec une pression moindre.
Car si son équipe continue de galérer dans la conférence Ouest (5-8), lui enchaine les cartons offensifs. Ces derniers lui ont d’ailleurs permis d’accrocher un record de précocité assez impressionnant il y a peu. Vous l’aurez compris, hormis les résultats collectifs, tout roule pour l’ancien Dukie sur les parquets.
L’affirmation se voulait légèrement moins vraie en ce qui concerne le domaine extra-sportif ces derniers mois. En marge de ses premiers exploits dans la ligue, il devait ainsi composer avec une bataille judiciaire menée face à son ancienne agent, Gina Ford. Le litige qui les opposait remonte à son passage en NCAA, et aurait pu lui coûter très cher.
L’ex-représentante lui reprochait ainsi d’avoir rompu illégalement le contrat qui les unissait avant la Draft. Afin d’éviter de lui régler la somme mirobolante de 100M$, Zion et ses avocats tentaient de leur côté d’échapper à ces accusations en faisant de Ford la coupable. L’affaire, bien plus complexe que ce résumé, a finalement rendu son verdict ce mercredi.
La juge Loretta C. Biggs a ainsi donné raison au big man des Pelicans, affirmant que l’accord que le liait à Gina Ford était invalide vis-à-vis du Uniform Athlete Agents Act de Caroline du Nord. Dans son compte-rendu du procès, Mark Schlabach d’ESPN apporte de plus amples explications sur la décision de la Cour.
Précisément, Biggs a statué que Williamson était un athlète-étudiant à Duke au moment où il a signé l’accord marketing avec l’agence de Ford ; il n’avait pas été déclaré inéligible de façon permanente par la NCAA ; Ford n’était pas une agent certifiée en Caroline du Nord ; l’accord n’incluait pas les avertissements requis par la loi ; et Williamson et sa famille ont informé Ford de la terminaison et de l’annulation du contrat.
La plainte déposée par Ford se basait en effet sur le statut ambigu de Williamson à Duke, sur fond de cadeaux reçus de la part de l’université. Or, l’enquête menée sur ce point n’ayant pas abouti, c’est donc la version du joueur qui l’a emporté. Un dénouement dont s’est évidemment réjoui Jeffrey S. Klein, l’avocat de Zion, dans un communiqué.
Nous sommes reconnaissants du fait que la Cour a invalidé le contrat en se basant sur le fond de l’affaire, et en s’appuyant sur les critères claires et importants de la loi de Caroline du Nord. La Cour a confirmé que les faits véritables ont de l’importance, ce qui, nous l’espérons, servira de mise en garde pour les agents scrupuleux qui cherchent à extorquer les athlètes-étudiants.
Face au déroulé du dossier, et à la ténacité affichée par Gina Ford depuis son entame, Zion n’est pas à l’abri d’un nouveau procès. Néanmoins, cette première victoire peut lui permettre de souffler un bon coup, et de se focaliser pleinement sur son basket. Sa franchise ne se plaindra certainement pas de cette nouvelle.
S’il peine à offrir des succès à la Nouvelle Orléans sur les terrains, Zion Williamson peut au moins se réjouir d’avoir empoché une belle victoire en dehors.