Ils ne sont pas beaucoup à pouvoir s’en vanter : postériser Shaquille O’Neal est un énorme accomplissement en soi. Pourtant, il y a un joueur qui détient cette ligne à son palmarès avec un tomar vicieux sur la tête d’un Shaq alors rookie. Et le Big Cactus n’a pas oublié…
Arrivé dans la grande ligue en 1992, le phénomène Shaquille O’Neal a très vite débordé les big men des équipes adverses. Comment arrêter un tel alliage de puissance et de dextérité près du panier ? D’autant que le jeune Shaq était un véritable athlète et pouvait courir comme une gazelle. Bref, un calvaire.
Dans les années 90, le pivot du Magic avait l’habitude de livrer des matchups d’une intensité folle, à une époque ou la NBA était encore largement dominée par les pivots. Et le Shaq s’est rapidement fait une réputation de « shot blocker », un protecteur de cercle incontournable dont la fierté était de ne pas prendre de dunks sur la truffe. Il raconte sur Open Court :
J’ai toujours eu à coeur d’être un big man qui ne se fait pas dunker dessus. Mais un soir, on joue contre New Jersey, là d’où je viens, il y a tous mes amis et ma famille qui sont là, et je défends sur Derrick Coleman. Peut-être que vous ne le connaissez pas. C’est un gaucher, un vrai monstre. Là Derrick drive vers le panier, pose un dribble, deux dribble et me dunke sur la tête !
Vraiment ? Oui, vraiment, la preuve ci-dessous :
De son propre aveu, Shaq est allé sur le banc quelques minutes après. Il raconte avoir vu les visages de ses proches dans les gradins remplis de honte… et avoir versé une larme sur le banc. Les confrontations entre le Diesel et Coleman étaient toujours des duels ultra compétitifs, très physiques, et les deux se cherchaient continuellement. Coleman, qui avait eu le dernier mot ce soir-là, se souvient :
Avant même que le match commence mec, on était là à se trash-talker, à essayer de rentrer dans la tête de l’autre. C’est comme ça qu’on a tous joué au basket en grandissant : « Qu’est-ce que tu vas faire ? Y’a personne pour me défendre ici, je vais t’en mettre 40. » « Tu mets pas 40 points sur cet e****é », etc… On arrête pas de se tailler, on se marre, on dit des conneries.
J’ai amené la balle au panier et j’ai écrasé sa p***** de tête ! Écrasé ! Ensuite je lui ai fait le signe avec le doigt, en mode finger wag, Dikembe m’a piqué ça. Ça te tue quand un mec se mange ce genre de geste après ça !
Trash-talking, insultes, coups de coude, bagarre au poste bas : tout ça fleure bon les années 90. Une autre époque ou les big men imposaient leur loi. En tout cas, Shaq se souviendra toujours de Derrick Coleman !