Déjà dominants malgré une intersaison raccourcie et une gestion millimétrée de leurs stars, les Lakers peuvent qui plus est compter sur un nouvel atout non-négligeable… dont ils se réjouissent.
Avec 7 déplacements sur leurs 13 premières rencontres, la saison post-titre des Lakers ne s’annonçait pas forcément facile à appréhender. Beaucoup d’observateurs craignaient un manque de motivation dans les rangs angelinos, ainsi que des absences répétées de leurs stars, LeBron James et Anthony Davis. Leurs craintes s’avèrent finalement infondées.
Après 14 matchs disputés, les champions en titre affichent un bilan de 11-3, et ont déjà creusé l’écart avec leurs poursuivants. Mieux, ils viennent de signer un record de franchise en remportant leurs 7 premières rencontres à l’extérieur. Mieux encore, ils présentent un différentiel positif de 11 points par rapport à leurs adversaires, soit la meilleure moyenne de la ligue.
Pourquoi cette ultime statistique mérite-t-elle d’être signalée ? Car cette large avance au tableau d’affichage permet à Frank Vogel de reposer ses gros joueurs en toute sérénité. LeBron et AD n’ont par exemple pas dépassé la barre des 30 minutes sur le parquet lors du dernier road trip de l’équipe. Le coach affirme pourtant que le blowout n’est pas une consigne.
Non, on essaie juste de gagner le match, vous savez. Et une fois qu’on a une grosse avance tard dans le 3ème quart-temps ou dans le 4ème, alors on pense à gérer les minutes et à s’assurer que nos joueurs ne se dépensent pas trop. C’est seulement à ce moment-là qu’on leur donne l’opportunité de se reposer.
À l’inverse de la saison régulière passée, où les Purple & Gold ne terminaient leurs rencontres qu’avec une avance moyenne de 5.7 points, leurs leaders peuvent désormais se préserver davantage. Davis (32 minutes par match) n’avait plus joué aussi peu depuis sa saison rookie, tandis que LBJ (32mn) n’a jamais pu bénéficier d’une telle gestion… dans sa carrière.
Mais le duo de luxe n’est pas le seul à tirer parti de cette rotation. Pendant que les deux hommes récupèrent, certains de leurs coéquipiers moins utilisés en temps normal profitent des miettes. Qu’il s’agisse de joueurs en manque de sensations, ou de jeunes espoirs en quête d’expérience, Vogel peut faire plaisir à tout son roster grâce à cette domination.
C’est l’occasion de leur donner un peu de temps de jeu, de les laisser trouver leur rythme et leur condition physique. C’est aussi l’occasion de faire entrer nos jeunes joueurs et de les mettre dans certaines situations dans lesquelles on veut les voir, et observer comment ils se comportent. Donc il y a des avantages à tout ça, c’est certain.
Sans grande surprise, le Unibrow, malgré son esprit de compétition et son amour du basket, partage cet enthousiasme autour de son « load-management ». Plutôt que de se plaindre d’un temps de jeu trop faible pour gonfler ses stats, il préfère voir les choses sur le long terme, et en tirer les conclusions favorables dans la quête de back-to-back.
Plus on joue de la bonne façon ; plus on crée l’écart et on se repose sur le banc dans le 4ème quart-temps, et plus cela se traduira plus tard dans la saison, surtout en playoffs. Surtout dans une saison raccourcie et après avoir eu une si courte intersaison. C’est une bonne chose pour la suite, quand on devra jouer 40 ou 42 minutes en playoffs ou en fin de saison.
Les gifles infligées par les Lakers en ce début de saison leur permettent donc de passer un message au reste de la ligue, mais aussi de conserver leurs forces vives pour les échéances importantes. Que demander de plus.