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Depuis son départ, James Harden ne reçoit que très peu de témoignages de sympathie en provenance de Houston. Un de ses anciens coéquipiers a malgré tout tenu à faire taire les innombrables critiques à son égard.
En temps normal, la rencontre n’aurait sans doute pas été scrutée de la sorte. Le derby texan entre Rockets et Spurs se révèle toujours intéressant à suivre, mais sa dernière édition revêtait une saveur toute particulière. Elle constituait en effet la première sortie des joueurs de Houston depuis le transfert si médiatisé de James Harden.
Et la tournure des événements n’a pas forcément joué en la faveur du Barbu. Sans lui, et malgré une rotation privée de John Wall et Eric Gordon, les troupes de Stephen Silas sont allées décrocher une belle victoire à l’AT&T Center. Et les 25 passes décisives compilées par la franchise, ainsi que les 7 joueurs à plus de 9 points ont évidemment beaucoup fait parler.
Mais plus que ce succès collectif obtenu sur le parquet d’une équipe playoffable, c’est bien le départ de Harden qui s’est retrouvé au centre des discussions en conférence de presse. Il faut dire que jusqu’ici, les anciens coéquipiers du MVP 2018 ne l’avaient pas épargné dans leurs déclarations, à l’image d’un DeMarcus Cousins qui n’a pas fait dans la demi-mesure.
Cet esprit critique envers la nouvelle recrue des Nets semblait d’ailleurs partagé par les fans de H-Town, qui ne cachent pas leur haine envers The Beard sur les réseaux. Dans ce contexte, le témoignage livré ce jeudi par Eric Gordon, plutôt clément envers son ex-leader, est quelque peu entré en dissonance.
Pour moi, le connaissant personnellement, je ne pense pas qu’il voulait vraiment nous manquer de respect. Ce n’est que mon avis. Je pense simplement qu’il voulait changer d’air. Il l’a un peu montré, et il en a aussi parlé. Je ne pense pas qu’il voulait vraiment manquer de respect aux joueurs, mais il voulait partir. Et il a obtenu ce qu’il voulait.
Pour rappel, Harden avait choqué les observateurs et quelques uns de ses partenaires de Houston pour ses propos après la défaite face aux Lakers. Malgré une nouvelle performance en demi-teinte, il n’avait alors pas hésité à détruire son équipe. C’est d’ailleurs cette déclaration qui a conduit ses dirigeants à accélérer les démarches pour son trade.
Débarrassés de la pression qui accompagnait chacun de leur match avec l’arrière, les Rockets peuvent désormais véritablement démarrer leur saison. Gordon ne s’y trompe pas, et malgré son respect pour The Beard, il admet que ce nouvel environnement ne pourra s’avérer que bénéfique à sa franchise.
Évidemment, on pouvait s’apercevoir dès cet été et dès le début de saison qu’il ne voulait pas être ici. En ce qui nous concerne, je pense que son départ nous donne la chance d’aller dans une même direction. Tout le monde dans l’équipe peut jouer avec l’esprit libre et ne pas se préoccuper de sa situation. On peut tout simplement avancer.
Ce nouveau départ a donc débuté de la meilleure des façons avec une victoire sur San Antonio, et sera appelé à se prolonger avec le retour de John Wall et l’intégration de Victor Oladipo. Le calendrier se prête bien à cette quête de relance, avec un nouveau duel face aux Spurs ce dimanche, puis des déplacements à Chicago et Detroit dans les jours à venir.
James Harden ne s’est donc pas mis à dos l’ensemble du vestiaire des Rockets avec son attitude pré-transfert, mais permet néanmoins à ses anciens coéquipiers d’enfin respirer. Un départ finalement win-win.
