Avant de s’imposer comme un membre à part du collectif des Warriors durant leurs années de domination, un gros nom de la franchise aurait pu tenter sa chance de l’autre côté de l’Atlantique selon le bien renseigné Andrew Bogut.
La trajectoire empruntée par un joueur en NBA, ainsi que la nature de l’héritage qu’il laissera à son départ en retraite, peuvent parfois se jouer à un détail. Les membres de l’effectif des Warriors sacré à de multiples reprises ces dernières années en savent quelque chose, eux qui ont tous dû traverser de grosses épreuves avant d’atteindre l’apogée de leur carrière.
Les blessures à répétition ont bien failli empêcher le développement d’un Stephen Curry. Les critiques saillantes adressées par une bonne partie de la communauté NBA auraient pu avoir raison de la motivation de Kevin Durant. Et dans le cas de Draymond Green, ce sont ses premiers pas dans la ligue qui ont bien failli le priver de son glorieux destin.
Aujourd’hui reconnu à sa juste valeur, l’intérieur de Golden State n’a pas toujours été considéré comme un rouage essentiel de son équipe. Sélectionné en 35ème position de la Draft 2012, il a logiquement dû prouver sa valeur avant d’intégrer durablement la rotation des Dubs. Et ce processus n’a pas été si facile pour lui.
Car avant de s’imposer comme un titulaire indispensable, lors de la saison 2014-15, Green a d’abord eu du mal à convaincre Mark Jackson de lui offrir sa chance dans le starting five. Pire, il a longtemps dû évoluer à un poste qui n’était pas le sien. Andrew Bogut affirme ainsi qu’il a envisagé de jeter l’éponge et d’abonner son rêve de NBA sur les ondes de 95.7 The Game.
Il a failli quitter la ligue. Beaucoup de gens ne le savent pas, et ont oublié que Mark Jackson essayait de le faire jouer davantage au poste 3 qu’au poste 4, ce qui n’était pas sa position naturelle.
Selon les données de Basketball Reference, Draymond était effectivement employé en grande majorité – 61% du temps – en tant qu’ailier sur ses 2 premières saisons dans la cour des grands.
Aussi fou cela puisse paraitre aujourd’hui, Mark Jackson l’a même poussé à effectuer quelques passages… au poste d’arrière ! Mécontent de son utilisation, le big man était donc tout prêt de rejoindre un autre championnat. Si Steve Kerr n’avait pas arrangé la situation, son joueur aurait ainsi pu rejoindre le Vieux Continent selon Bogut.
Il a eu beaucoup de mal à trouver son rôle en NBA et dans l’équipe pendant sa saison rookie. Une fois qu’il a obtenu sa chance avec Steve, tout a un peu changé pour lui. Il sera le premier à le reconnaitre, il était à deux doigts de prendre un avion pour l’Europe en voyant la façon dont il était utilisé au début de sa carrière.
C’est en effet suite à la nomination de Steve Kerr à la tête du banc californien que Draymond Green a été véritablement installé comme ailier fort. Le coach, alors débutant dans ses nouvelles fonctions, a directement adopté l’idéologie du small-ball, et a donc fait de l’ancien du Michigan une pièce maitresse de son projet de jeu.
7 ans plus tard, Kerr peut être fier de sa décision, et de pouvoir toujours compter sur les services de Dray. Pour sa 9ème saison dans la franchise, ce dernier se révèle toujours aussi précieux dans le jeu. Une récente séquence capturée face aux Blazers symbolise parfaitement sa valeur, et lui a d’ailleurs valu les gros compliments d’une star adverse.
Plutôt que de rafler 3 titres de champions et plusieurs autres distinctions en NBA, Draymond Green a donc bien failli faire un détour, voire effectuer sa carrière entière sur le circuit européen. Les Warriors peuvent donc chaleureusement remercier Steve Kerr.