En plus d’un niveau de jeu exceptionnel, Stephen Curry a retrouvé ces derniers jours sa capacité à frustrer une équipe entière par ses prouesses. Mais c’est par un tout autre biais qu’il peut agacer le cinq majeur des Bulls.
Si la question avait été posée, personne n’aurait reproché aux Warriors d’avoir validé le contrat paraphé par Stephen Curry, qui l’a vu percevoir plus de 40 millions de dollars la saison dernière. Pourtant, le meneur star de la franchise, qui n’a disputé que 5 matchs sur la période, faisait partie des joueurs dont les points ont coûté le plus cher à leur équipe.
Au vu de son niveau intrinsèque et de l’importance qu’il revêt dans le jeu de Golden State, ses mauvaises performances du début de saison n’ont pas, non plus, été rapprochées de son salaire mirobolant. Celui-ci s’élève ainsi exactement à 43.006.362$, soit le plus élevé de la ligue sur l’exercice en cours.
S’il a depuis confirmé qu’il méritait bien chaque centime de cette paie via des prestations digne de ses standards, certains joueurs pouvaient pester en comparant leurs émoluments aux siens avant cela. C’est notamment le cas du cinq majeur des Bulls, que Curry et les Dubs ont vaincu de justesse il y a quelques jours au United Center (129-128).
Si l’on additionne les salaires du starting five de Chicago, à savoir Coby White (5.5M$), Zach LaVine (19.5M$), Patrick Williams (7.0M$), Lauri Markkanen (6.0M$) et Wendell Carter Jr. (5.0M$), la somme n’atteint en effet même pas celui de Steph ! Un constat impressionnant et surprenant, qui peut néanmoins s’expliquer.
En plein processus de reconstruction, les Bulls font confiance à leurs jeunes talents qu’ils ont récemment acquis à la Draft. Des descriptions auxquelles répondent White, Williams, Markkanen et Carter Jr., tous les quatre encore sous leur contrat rookie. Des lors, il est logique de ne pas les voir rivaliser avec l’une des plus grandes superstars de la ligue financièrement.
Dans le même temps, le Chef n’a aucune raison de se montrer gêné par une telle comparaison. Lui aussi à longtemps évolué sur les parquets de la ligue avec une « maigre » rémunération, et l’un de ses contrats est même considéré par certains comme le pire de l’histoire. C’est donc tout logiquement qu’il récolte aujourd’hui les fruits de son gros travail.
La bulle financière de la NBA a ses spécificités, et peut parfois faire en sorte qu’un joueur présente à lui seul un salaire supérieur à celui de cinq titulaires d’une autre équipe. Et personne ne s’en plaindra.