Les interventions de Shaquille O’Neal sont toujours des moments mémorables, généralement basés sur l’humour. Habitué à amuser la galerie sur TNT avec Charles Barkley et Kenny Smith, le Big Cactus s’est pourtant exprimé cette fois sur un registre bien différent…
Shaquille O’Neal est une des figures les plus charismatiques et iconiques de la NBA. Outre sa carrière incroyable et son palmarès impressionnant, c’est aussi une figure médiatique familière dans le paysage audiovisuel de la grande ligue. Ses sorties sont toujours des moments explosifs, le pauvre Rudy Gobert peut en témoigner.
Néanmoins, s’il nous a habitués à être un personnage amusant, Shaq n’a pas toujours été aussi léger, et un évènement fondateur dans sa vie lui a permis de voir les choses d’une autre manière. C’est à son père, un militaire et une figure importante dans sa vie, que l’ancienne star des Lakers doit une leçon qui lui a ouvert les yeux.
Dans une interview donnée à All Things Covered récemment, O’Neal a raconté qu’il éprouvait des difficultés à répondre à la pression en début de carrière. Après un match difficile face à son idole Patrick Ewing, star des Knicks dans les années 90, il se confie alors à son père au téléphone, à qui il explique qu’il ne parvient pas à tenir la pression. La suite, il vous la raconte via cette leçon de vie :
Un jour après une défaite contre les Knicks ou j’ai été nul, j’ai appelé mon père et il m’a dit « Mets-ton cul dans un avion et ramène-toi à la maison ». Il m’a demandé si je ne pouvais pas assumer la pression et je lui ai dit : « Oui la pression a pris le dessus ».
Il m’a dit « Monte dans la voiture » et m’a emmené vers une famille de sans-abris dont il s’occupait à l’époque. Il y avait un homme, une femme et 2 enfants au beau milieu de la rue. On s’est arrêtés et il m’a dit: « C’est ça la pression bordel ! » Il m’a fait descendre de la voiture. Il m’a dit de m’occuper d’eux et je leur ai trouvé un logement où ils pouvaient rester pour l’année.
J’ai découvert que le gars était un bon jardinier alors je lui ai trouvé un job pour un gars qui avait sa propre entreprise de jardinage. Je l’ai emmené à Best Buy et je lui ai acheté une TV et des meubles. Ensuite il a pu s’occuper de sa famille. La pression ce n’est pas être joueur NBA, c’est de ne pas savoir quand tu prendras ton prochain repas.
Un bon retour sur terre pour Shaq, et une remise en question nécessaire qui lui a permis d’aborder la suite de sa carrière différemment. Il explique qu’une fois qu’un joueur touche son premier salaire et que son contrat est garanti, la pression disparait. Par la suite le pivot s’est souvent distingué par ses élans de générosité envers les plus démunis. Il poursuit :
Tout ce que tu dois faire c’est être sur le terrain et être bon ils me donnent tout cet argent, donc maintenant ce que je dois faire, c’est prouver que je suis à la hauteur de cet argent, et essayer d’en gagner encore. C’est tout. Je dis toujours à mes enfants qu’il n’y pas de pression.
Les joueurs NBA sont en effet dans un monde à part financièrement, et Shaq a tenu à le rappeler en remettant les choses à leur place. Une sortie judicieuse de la part de l’ancienne star des parquets.