Incapable d’exprimer son plein potentiel à Los Angeles, Brandon Ingram affiche un nouveau visage radieux aux Pelicans. Interviewé par son coéquipier J.J. Redick, le MIP en titre est revenu sur son passage dans son ancienne franchise avec des termes forts.
Quand certains ne demandent que le feu des projecteurs pour briller, d’autres préfèrent à l’inverse évoluer dans l’ombre pour livrer leurs meilleures prestations. Brandon Ingram, à n’en pas douter, appartient à cette deuxième caste de joueurs. Inhibé sous les spotlights des Lakers, le jeune ailier a enfin justifié les attentes qui l’entourent aux Pelicans.
Transféré à la Nouvelle-Orléans dans le cadre du trade d’Anthony Davis, B.I. a tiré le meilleur du climat bien moins anxiogène de sa nouvelle franchise pour exploser l’an dernier. Nommé sans grande surprise Most Improved Player, il avoue lui-même ne jamais s’être aussi bien senti depuis sa Draft dans le podcast de J.J. Redick, The Old Man & the Three.
En vrai, cette saison a été la plus agréable pour moi en matière de sensations depuis que je suis arrivé dans la ligue. Parce que j’ai dû apprendre beaucoup de choses sur ce qu’il fallait faire ou ne pas faire dans cette ligue. J’ai réalisé que certaines choses modifiaient mes performances, que ce soit mon sommeil, mon feeling le matin…
Les plus sceptiques sur la véracité de son évolution mettront en avant l’arrivée de LeBron James en 2018, qui avait logiquement réduit son importance au sein du roster angelino. Mais Ingram l’avoue volontiers, ce sont bien les caractéristiques de l’environnement de L.A. qui ont aussi joué dans ses mauvaises prestations sur ses 3 premières saisons.
Je ne me sentais vraiment pas bien. C’était différent. Je ne savais pas dans quoi j’atterrissais. C’était comme si je découvrais un nouveau monde quand je suis arrivé aux Lakers. Mon nombre d’abonnés sur les réseaux sociaux a commencé à exploser. Donc je me suis mis à me focaliser énormément sur les réseaux, et il a fallu que je revienne à la réalité.
Quand j’ai joué mon premier match, tout le monde savait qui j’étais. C’était juste totalement différent. Vous pouviez vous plonger dans le basket et dans vos matchs, mais aussi dans tout ce qui entoure tout ça à Los Angeles. Et c’était important pour moi de me focaliser simplement sur le basket.
Malgré cette mentalité louable, les distractions qui s’offraient à lui dans la Cité des Anges ont visiblement eu un impact sur son rendement sur place. Arrivé avec une hype immense à sa sortie de Duke, voire même déjà comparé à Kevin Durant, le MIP a tout de suite compris qu’il aurait du mal à s’épanouir chez les Purple & Gold.
Pendant mon année rookie, j’étais là : « Je ne sais pas quel jour on est, ni ce qui se passe. » Pendant le match, j’étais fatigué au bout de 3 minutes. Je me suis comporté comme une éponge. J’ai dû encaisser quand ça n’allait pas, et apprendre à faire avec ça. Je devais suivre les conseils de tout le monde. Donc c’était difficile.
Si certains fans des Lakers regrettent encore son départ, Brandon Ingram, lui, semble on ne peut plus satisfait d’avoir échappé à la pression constante de Los Angeles. Les Pelicans aussi.