NBA – « Steph Curry va se faire afficher cette saison »

Vaincu par les Nets pour sa première sortie depuis mars dernier, Stephen Curry a pu attester de la concurrence à laquelle il aura à faire face cette année. Pour un analyste, cette saison va avoir pour effet d’afficher ses lacunes en l’absence de Klay Thompson.

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À croire qu’il n’avait pas été assez sage sur l’année 2020. À quelques jours de Noël, la NBA avait décidé de ne pas forcément gâter Stephen Curry. Le leader des Warriors, pour son grand retour sur les parquets, s’est ainsi retrouvé opposés à des Nets affamés, et emmenés par le duo Kyrie Irving – Kevin Durant. Et d’opposition, il n’y a pas vraiment eu.

Face à une équipe de Golden State privée de Klay Thompson pour l’ensemble de la saison, et temporairement de Draymond Green, les New-Yorkais se sont faits un malin plaisir de tout écraser sur leur passage. Le Chef ne s’y trompait pas en conférence de presse, et reconnaissait que son équipe avait encore de gros progrès à faire pour atteindre ses objectifs.

De par sa notoriété au sein de la ligue, le meneur star a beaucoup fait parler de lui suite à cette cuisante défaite dans laquelle il n’a pas vraiment brillé. Une situation propice à la critique, que ses plus fervents détracteurs n’ont pas laissé filer. Parmi eux, Nick Wright, qui s’en est donné à cœur joie au sujet du double MVP dans The Herd.

Je pense que cette saison va permettre de l’afficher – pas lui en tant que joueur, mais une partie de son jeu que beaucoup d’entre nous suspectons mais que nous n’avons pas encore pu voir. OK, on sait que Steph est la pièce parfaite dans une grande équipe, mais est-ce qu’il peut porter à lui seul une équipe – pas vers un titre, pas jusqu’à 55 victoires – mais ne serait-ce qu’en playoffs ? Et sinon, au moins jusqu’à un bilan de 50% ?

Steph n’a jamais eu besoin de faire ça – ce que Russell Westbrook a dû faire quand Kevin Durant est parti d’Oklahoma City, où quand il était blessé ; ce que Harden a dû faire pendant sa première année à Houston et l’année avant que Chris Paul n’arrive – c’est à dire porter une attaque à lui seul.

Il n’a jamais eu à dire : « Écoutez, on ne peut pas remporter le titre, mais on va remporter plus de 45 victoires, on va se qualifier pour les playoffs, et tout va passer par moi. » Steph n’a jamais eu à faire ça, et je crains que cette année ne nous montre, et c’est une très bonne chose, qu’il n’en est pas capable.

Le consultant de FOX Sports dit juste lorsqu’il affirme que Curry va devoir en grande partie assumer les tâches offensives des Dubs dans les mois à venir. Néanmoins, il semble avoir la mémoire un peu courte, ou peut-être un peu trop sélective en statuant qu’il n’a jamais eu à assumer une telle responsabilité par le passé.

Car avant que les Warriors ne mettent en place leur dynastie ces dernières années, Steph faisait bel et bien partie de la franchise, et en incarnait même la principale menace en attaque. Que ce soit sur la saison 2014-15, ponctuée par son premier titre, ou même sur les précédentes, il a su composer avec un supporting cast du même acabit que celui dont il dispose actuellement.

Peut ainsi être mentionné son exercice 2012-13, dans lequel il a commencer à véritablement s’imposer comme une star de la ligue, et qu’il a conclu avec des playoffs de haute volée. Par la suite, Golden State n’est jamais re-descendu sous la barre des 51 victoires sur une saison. Et ce, sans Kevin Durant. L’argumentaire de Wright en prend un sérieux coup.

Si les talents de leader et de facilitateur d’attaque de Stephen Curry seront certainement mis à rude épreuve cette saison, il n’aura en aucun cas à les prouver, comme peut le penser Nick Wright.