Figure de proue de la franchise depuis près de 10 ans, Stephen Curry représente quasiment à lui seul l’ADN Warriors. Pour un ancien champion, cela n’en ferait pas pour autant le leader de l’équipe.
Après en avoir été l’un des visages durant tant d’années, l’abandonner pendant près d’une saison entière a fait du mal à la ligue et à ses fans. Mais sa série de 9 mois passés loin des parquets est enfin en passe de se terminer. Stephen Curry effectuera son retour à la compétition dans la nuit de mardi à mercredi, pour le plus grand bonheur de la planète NBA.
Joueur parmi les plus polarisants de l’ère moderne, le meneur de Golden State multiplie les témoignages d’impatience ces derniers mois. De quoi entrainer le même sentiment chez ses fans, qui n’en peuvent plus d’attendre ses débuts dans cet exercice 2020-21. Il faut dire que l’impression qu’il a laissée sur la pré-saison se veut très encourageante.
Mais avant de reprendre les rênes d’une équipe des Warriors en déliquescence sans lui, il doit affronter quelques commentaires négatifs sur son statut au sein de la franchise. C’est Kendrick Perkins qui, au fil d’un débat sur les Clippers dans First Take, a amené la notion de leadership sur la table, en livrant dans un premier temps une définition précise.
Max, tu n’arrêtes pas de parler de ce qui se passe sur le parquet. Mais un leader fait plus que simplement jouer au basket, Max ! Le leadership, ça va bien plus loin. C’est faire en sorte que tout le monde se sente à l’aise. C’est être capable de régler certaines situations quand les choses ne vont pas forcément bien pour vous, et qu’elles vont bien pour l’équipe !
A priori, et au vu des discours qui peuvent être prononcés en direction de Steph, cette description pourrait lui convenir. À 32 ans, le Chef possède une image de vétéran dans le vestiaire des Dubs, et transmet sa bonne humeur à l’ensemble de l’effectif. Or, pour Perk, c’est un autre de ses coéquipiers qui répondrait encore plus à ces critères que lui.
Un leader doit être vocal. Si vous demandez à n’importe qui dans la ligue qui est son leader dans le vestiaire – c’est comme à Golden State ! Steph n’est pas leur leader ! C’est Draymond Green qui est leur leader ! C’est lui qui parle tout le temps, c’est lui qui est le gars vocal, c’est lui qu’on entend tout le temps !
Même si Steph représente la culture Warriors et la franchise, il n’est pas leur leader ! Il y a une différence.
L’ancien pivot des Celtics marque un point dans sa distinction entre leader par l’exemple et véritable leader de vestiaire. Dans le paysage des Warriors, Curry emprunte davantage l’image de ce premier type de leader.
Draymond Green, lui, va plutôt se permettre de reprendre ses coéquipiers lorsque ceux-ci ne livrent pas les performances attendues, et ce, même si ses stats individuelles sont elles aussi en berne. Un rôle certes ingrat en apparence, mais ô combien essentiel dans la bonne santé d’une franchise, et qu’il a d’ailleurs emprunté dès ses premiers jours dans la Baie.
Leader charismatique et de performances aux Warriors, Stephen Curry délaisse néanmoins la fonction de moteur du vestiaire à Draymond Green. Ce qui fait de l’intérieur le véritable leader de l’équipe selon Kendrick Perkins.