Quand on pense que le ciel ne pourrait pas plus s’assombrir du côté de Houston, de nouvelles révélations viennent s’en charger. Dans un long papier pour ESPN, Tim McMahon a multiplié les citations incendiaires au sujet de la franchise, et de leur gestion de James Harden.
Pas besoin d’effectuer de longues recherches et de dénicher des sources dans le vestiaire des Rockets pour établir le diagnostic. Houston a un sérieux problème, et doit composer avec durant cette pré-saison. James Harden fait en effet toujours partie de l’effectif, et risque de maintenir ce malaise dans l’organisation tant que son départ ne sera pas acté.
En attendant, les confidences de membres de la franchise sur le comportement de la star ne cessent d’éclater au grand jour. Tim McMahon en avait livré un premier aperçu déjà bien parlant il y a quelques jours, et a poursuivi ce mercredi avec une 1ère citation courte d’un ancien assistant coach, mais des plus explicites dans les colonnes d’ESPN.
C’est juste James qui fait du James !
Séjours à des milliers de kilomètres du Texas en pleine saison, fêtes, excès… Un membre du coaching staff de la dernière saison s’est montré particulièrement loquace sur le sujet, et dresse un portrait très peu flatteur du Barbu.
Si le calendrier leur laissait plusieurs jours de repos, tout le monde savait que James allait prendre un avion et faire la fête ailleurs. Mais il allait revenir et lâcher un triple-double à 50 points, donc ça ne leur posait pas de problèmes.
Le souci, c’est que ces petites escapades impactaient l’équipe et son planning dans leur globalité.
Rien ne commençait jamais à l’heure. Les vols étaient toujours en retard. Le bus ne partait jamais aux horaires prévues. On aurait cru une équipe de AAU.
Car oui, la délégation de privilèges à une superstar n’est pas chose rare dans la ligue. LeBron James possède par exemple lui aussi un grand rôle décisionnaire au sein des Lakers. Là où Harden se démarque, c’est par son manque de sérieux et de rigueur professionnelle, qui ont entrainé les Rockets dans un cercle vicieux au fil des ans.
Petit à petit, le MVP 2018 a obtenu les pleins pouvoirs, et en a (un peu trop) profité. Un autre ancien entraineur adjoint résume assez bien la situation.
On savait qui était le boss de la franchise. C’est simplement ce avec quoi il faut composer quand on va à Houston. Les joueurs, les entraîneurs, le GM, le propriétaire : tout le monde le sait.
Mais alors que The Beard a soudainement exigé son transfert ces dernières semaines, la temporisation de ses dirigeants l’a poussé à snober le début du training camp. Un nouvel exemple de la liberté qui a pu lui être accordée depuis son arrivée à Houston. Dès lors, un ancien de la maison comprend pourquoi Harden n’a pas eu à affronter de plus lourdes sanctions à son retour à l’entrainement.
Vous ne pouvez pas vous énerver sur votre enfant si vous lui laissez manger des bonbons tous les soirs, et si d’un seul coup, vous lui empêchez et il se met à faire un caprice. C’est vous qui lui avez laissé mangé des bonbons tous les soirs.
Faute d’avoir pour l’heure trouver le partenaire de trade idéal pour se débarrasser de sa star, le front office texan traverse donc une crise sans précédent. Un scénario qui aurait pu être évité, mais qu’il aurait mérité.
Les Rockets ont laissé les clés de leur franchise à James, et maintenant, ils doivent vivre avec les conséquences.
Après autant d’indiscrétions peu valorisantes envers Houston et James Harden, les franchises rivales pourraient y réfléchir à deux fois avant d’envisager de faire affaire pour récupérer l’octuple All-Star.