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Le passage de Michael Jordan à Washington n’a sans doute pas été le plus glorieux de sa carrière, mais a été le théâtre de nombreuses scènes cultes. Une icône de la franchise, elle, déplorait avec fermeté le séjour de His Airness dans la capitale.
Pour qu’un show à l’américaine soit réussi, il faut forcément que l’histoire racontée connaisse une issue heureuse. Applaudi par la critique, The Last Dance n’a pas fait exception. La fameuse docu-série sur la carrière de Michael Jordan aux Bulls prend fin à l’issue de l’exercice 1997-98, lors de laquelle il remporte son 6ème titre en 6 Finales disputées.
Mais parce que la carrière de Mike n’avait pas tout d’une production hollywoodienne, son histoire commune avec la ligue ne s’est pas achevée sur cette glorieuse page. Accro aux terrains et à la compétition, celui-ci n’a pu s’empêcher de refouler les sneakers, à 38 ans, pour deux ultimes saisons sous le maillot des Wizards.
Une aventure qui, malgré des statistiques plus qu’honnêtes pour un joueur de son âge, laisse un goût amer à ses fans, tout comme aux supporters de Washington. Ils sont en effet nombreux à regretter la venue de MJ dans la capitale, à l’image de… Wes Unseld, alors GM de l’équipe. Le journaliste de D.C. Mike Wise raconte l’anecdote dans le Hang Up and Listen Podcast.
La chose la plus marquante que j’ai pu entendre – et que Dieu bénisse son âme, je peux lui ôter son anonymat aujourd’hui – c’est quand Wes Unseld m’a dit : « Michael Jordan a été génial pour cette franchise, dans le sens où il en a augmenté la valeur et où il nous a rendus respectables par d’autres biais. Mais malgré ça, il a empoisonné le vestiaire. »
Je lui ai répondu : « Ah bon ? Comment le savez-vous ? » « Comment je le sais ? J’ai juste fait un tour en demandant à tous les joueurs s’ils voulaient participer à l’achat d’un cadeau pour sa retraite, pour lui offrir quelque chose de sympa. Ils ont tous refusé. » J’ai dit : « Tous les joueurs ?! », et il m’a répondu « À l’unanimité. »
Malgré des performances sur le déclin, Jordan gardait un égo monstre, qui lui a régulièrement valu des accrochages avec ses partenaires dans la capitale. Ses punchlines envers Bryon Russell sont par exemple restées cultes, mais ont également détérioré son image auprès de certains autres coéquipiers. Un désamour illustré par ce témoignage d’Unseld.
Le séjour de Michael Jordan aux Wizards n’a donc pas contribué à son image de marque, et a provoqué une ambiance moribonde dans le vestiaire de la franchise selon Wes Unseld. Décidément, cette Last Last Dance aurait véritablement mérité de ne jamais exister.
