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Bafoué ces derniers jours par sa femme, Larsa, Scottie Pippen l’était déjà durant sa carrière de joueur, mais d’un point de vue financier. Le mythique lieutenant des Bulls est revenu avec des mots forts sur ses maigres salaires reçus pendant l’hégémonie de la franchise.
Extrêmement suivi au cours du hiatus de la ligue il y a quelques mois, le documentaire The Last Dance avait permis aux plus jeunes fans de la ligue de découvrir l’histoire légendaire de Michael Jordan. Une histoire dans laquelle apparait bien évidemment son fidèle coéquipier, Scottie Pippen, mais où celui-ci n’est pas réellement mis en valeur.
Bien que tous les observateurs de l’époque s’accordent sur le fait que Pip’ constituait un rouage essentiel dans la mécanique des Bulls, la mini-série dressait plutôt un portrait négatif de l’ailier. Un traitement qui lui avait logiquement déplu, et sur lequel il est dernièrement revenu avec fermeté en taclant Jordan.
Mais son interview accordée à The Guardian ne s’est pas limitée à ce simple règlement de compte entre anciennes gloires de Chicago. Scottie y revient également sur ses contrats paraphés durant la dynastie de son équipe, et leur montant déjà dérisoire pour l’époque. Il ne s’en cache pas, ce manque de reconnaissance de la part de ses dirigeants le blessait.
Je pense qu’à l’époque, il y avait des moments où ça m’énervait, mais il y avait aussi tellement de joie qui venait enrober la peine que je ressentais. Il y avait trop de choses à célébrer et dont il fallait profiter pour penser au côté négatif de tout ça.
Il est vrai que le coup d’œil dans le rétroviseur se révèle très douloureux pour Pippen dans ce domaine. Entre 1991 et 1998, il n’est ainsi apparu qu’une fois dans le Top 10 des joueurs les mieux payés de la ligue, en 1993, et a même figuré à 3 reprises au-delà du Top 100 ! Sur ces 8 saisons, il n’a en réalité touché que… 20.2 millions de dollars via son salaire aux Bulls !
Un total ridicule pour un joueur de son calibre, et ce, même si les bails paraphés à l’époque se voulaient beaucoup moins lucratifs qu’aujourd’hui. Le ressenti du célèbre numéro 33 s’explique donc facilement, et n’a pu qu’être atténué par les nombreux succès traversés par sa franchise sur la période. De l’art de se sacrifier pour son équipe.
Obnubilé par la réussite collective des Bulls lors de son prime, Scottie Pippen révèle aujourd’hui regretter de ne pas avoir été payé à sa juste valeur. Un sentiment que tout le monde doit partager.
