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À l’approche de sa 5ème saison dans la ligue, Joel Embiid se sait attendu après un dernier exercice quelque peu décevant. Le pivot garde d’ailleurs lui-même un goût amer de cette année 2020, et n’a pas pris de pincettes pour le faire savoir.
Des changements ont certes été apportés, mais la pierre angulaire reste la même. Balayés dès le 1er tour des playoffs il y a quelques semaines, les Sixers se devaient d’apporter du renouveau dans leur organisation. C’est donc majoritairement dans le front office que ceux-ci se sont produits, avec les signatures de Doc Rivers et de Daryl Morey.
Dans le même temps, de légères retouches nécessaires ont été effectuées au sein du roster, avec, entre autres, le départ d’Al Horford, ainsi que les arrivées de Seth Curry et Dwight Howard. Mais malgré les nombreuses rumeurs faisant état d’un possible départ, Ben Simmons et Joel Embiid tiendront, eux, toujours les rênes de l’équipe.
Les performances des deux leaders seront très scrutées par les observateurs, puisque cette saison a tout de la dernière chance pour leur duo. Et si l’Australien pourrait bénéficier de certaines largesses dans son jugement, compte tenu de sa blessure au genou contractée dans la bulle d’Orlando, son partenaire aura moins le droit à l’erreur.
Après un exercice 2018-19 de haute volée, qui laissait penser qu’il avait définitivement franchis un cap, le pivot camerounais a semblé avoir fait un pas en arrière. Malgré cette impression laissée dans l’esprit de nombreux fans, il estime qu’il aurait dû remporter un trophée individuel, et a rendu sa frustration publique dans des propos rapportés par Ky Carlin de SixersWire.
Rien que le fait de m’en souvenir… J’étais extrêmement déçu parce que je n’ai pas reçu le respect que je méritais. Pour être récompensé, vous devez enchainer les victoires, ça commence par là. Vous devez gagner. Si vous ne gagnez pas, vous n’obtiendrez pas ce respect, donc c’est tout ce qui m’importe au bout du compte.
Quand vous gagnez, tout le monde en ressort gagnant. C’est la meilleure chose que j’ai apprise depuis que je suis arrivée dans la ligue.
6ème de la conférence Est avec 42 victoires pour 30 défaites, Philadelphie n’a pas forcément plaidé la cause de son big man avec ses résultats collectifs l’an dernier.
Et s’il ne pouvait certainement pas prétendre au titre de MVP, Embiid espérait certainement rafler le prix de Défenseur de l’Année. Pourtant, son nom n’apparait même pas dans le Top 12 du classement des votes, où figure en revanche Ben Simmons. Dès lors, il semble avoir tiré des enseignements de ce prétendu snob.
Ça ne concerne pas que moi, c’est quelque chose de collectif parce que si je rends les autres meilleurs, qu’ils jouent mieux et qu’on gagne tous ensemble, alors tout le monde en ressort gagnant. Tout le monde obtient de jolis contrats, tout le monde reçoit des prix, et tout le reste. Donc j’ai toujours dit que c’est par là que je voulais commencer. Par gagner.
Pour aider son intérieur à atteindre ses objectifs, Doc Rivers a semble-t-il déjà imaginé une parade. En attendant de vérifier si celle-ci sera bien aussi fructueuse que l’espère le coach, son joueur sait de son côté ce qui lui reste à faire : retrouver son véritable niveau de MVP en puissance, impliquer ses coéquipiers, et rapidement cumuler les victoires.
S’estimant lésé pour ne pas avoir été récompensé la saison dernière, Joel Embiid ne cache pas sa déception, mais l’utilise comme source de motivation pour les mois à venir. Une attitude qui devrait ravir la Sixers Nation.
