Karl-Anthony Towns s’apprête à vivre un retour à la compétition des plus délicats, comme il l’a douloureusement fait comprendre dans sa dernière prise de parole touchante.
En février dernier, on l’apercevait tout sourire sur le tarmac de l’aéroport de Minneapolis, au moment d’accueillir son grand ami et nouveau coéquipier, D’Angelo Russell. Depuis, Karl-Anthony Towns a perdu ce sourire caractéristique, rattrapé par une année 2020 qui se sera montrée particulièrement cruelle envers lui.
Comme beaucoup, l’intérieur des Wolves a dû affronter les ravages du coronavirus. Quelques heures seulement après que sa mère a été transféré dans une unité de soins intensifs, et avoir adressé un message touchant à ses fans, il apprenait son décès des suites de la maladie. Une épreuve sur laquelle il est revenue pour Malika Andrews d’ESPN, et dont il a révélé les suites tout aussi tragiques.
J’ai traversé beaucoup de choses, à commencer par la perte de ma maman. Jeudi soir, on m’a appelé pour me dire que je venais de perdre mon oncle. J’ai l’impression que la vie m’a endurci et rendu humble. J’ai vu beaucoup de cercueils ces 7 derniers mois. J’ai beaucoup de membres de ma famille et de celle de ma mère qui ont contracté la COVID.
La digestion de la mort d’un parent, et qui plus est d’une mère, n’est jamais facile pour quiconque. KAT, lui, a dû effectuer ce processus à de multiples reprises en très peu de temps. Et bien qu’il fasse preuve d’une force de caractère sidérante, et qu’il ait été accompagné par ses pairs de la ligue, le big man doit encore répondre présent pour ses proches dans le besoin.
Je cherche encore des réponses, à savoir comment protéger leur santé. Cela fait beaucoup de responsabilités pour moi de devoir m’assurer que ma famille reste bien informée, et de faire tout ce qu’il faut pour les garder tous en vie.
Towns en a conscience, il ne vivra sans doute plus jamais ses matchs de la même façon, d’autant plus en l’absence du regard de sa mère dans les gradins.
J’avais toujours le sourire quand je voyais ma mère sur le bord du terrain ou dans les tribunes, prendre du plaisir en me regardant jouer. Ça va être dur de retourner sur le parquet. Ça va être dur de considérer ça comme une thérapie. Je ne pense pas que ce le sera encore. Mais ça me permettra de revivre certains bon souvenirs que je garde en moi.
L’intersaison a laissé d’immenses séquelles à Karl-Anthony Towns, qui doit encore aujourd’hui composer quotidiennement avec la mort. Face à un tel témoignage, impossible de ne pas apporter son soutien au jeune talent des Wolves.