Sujet d’un récent troll de la part de son nouveau coéquipier et leader aux Lakers, LeBron James, Marc Gasol a répondu avec sagesse et classe au King.
Avec un Dwight Howard qui avait de grandes chances de quitter la Cité des Anges, et un JaVale McGee plus forcément dans les plans des dirigeants, des renforts au poste de pivot étaient attendus aux Lakers. Le scénario s’est bien vérifié, avec un départ des deux big men très tôt après l’ouverture de la free agency, et des remplacements tout aussi rapides.
Mais alors que Tristan Thompson a longtemps constitué la piste la plus sérieuse pour les Angelinos, c’est finalement Marc Gasol qui a rejoint les rangs des champions en titre à la surprise générale. À bientôt 36 ans, et malgré des moyennes statistiques en nette baisse ces dernières saisons, l’Espagnol aura sans doute un grand rôle à jouer dans sa nouvelle équipe.
Désireux d’étoffer son palmarès avant de revenir en Europe, ou de raccrocher définitivement les sneakers, ce dernier a bien été accueilli par ses coéquipiers. En tant que porte-parole attitré du vestiaire de L.A., LeBron James n’a par exemple pas caché son excitation au moment d’apprendre qu’il évoluerait avec l’ancien Raptor.
D’ailleurs, plus que cette première réaction à chaud presque obligatoire de la part du leader de la franchise, c’est davantage son second message en direction de l’intérieur qui témoigne de son adoption. Invité du Road Trippin’ Podcast dernièrement, le King avait envoyé un troll bon enfant à Gasol au sujet de son trophée de Défenseur de l’Année.
Récompensé pour ses efforts défensifs en 2013, le natif de Barcelone avait alors devancé au classement des votes… LBJ. Une deuxième place qui reste encore en travers de sa gorge, et qu’il n’a pas hésité à mentionner au vu du contexte. Mais dans son élégance caractéristique, le Big Marc a répondu de fort belle manière dans un entretien pour le média catalan Esmaixada.
J’ai toujours pensé que les distinctions individuelles dans le monde du sport étaient très subjectives. Je ne crois pas vraiment en leur valeur, et je n’en suis pas un grand fan. Ce dont je suis persuadé, c’est qu’au-delà de moi, c’est avant tout aux Grizzlies que ce prix a été décerné.
Grâce à son fameux style de jeu « Grit and Grind », Memphis, emmenée par Gasol, Mike Conley, Zach Randolph ou encore Tony Allen, apparaissait effectivement comme l’une des équipes les plus redoutables défensivement. Le Heat de LeBron, même s’il se révélait également très coriace dans ce secteur, ne faisait pas le poids.
Finalement, comme le Chosen One, le pivot souhaite faire table rase du passé, et estime même que son partenaire peut encore empocher la distinction.
Ce qui importe, maintenant, c’est le trophée de Défenseur de l’Année qui sera décerné cette saison. Il a certes 35 ans, mais un joueur comme lui peut le remporter sans problème s’il estime que c’est ce qui lui manque.
Il est vrai que cette absence de reconnaissance de ses efforts défensifs fait quelque peu tâche dans le CV de James, qui entame quoi qu’on en dise la dernière ligne droite de sa carrière. Et même si cela sera difficile, il est très certainement capable de maintenir un niveau élevé de ce côté du terrain sur l’ensemble de la saison à venir s’il le souhaite.
Appelé à endosser le costume de grand sage de l’effectif des Lakers dans les mois qui viennent, Marc Gasol montre déjà qu’il est l’homme de la situation avec cette sortie ultra-classe envers LeBron James.