Allen Iverson, de part son jeu et ses crossovers humiliants, de part son style vestimentaire inimitable, était un joueur clivant aux yeux du public. Certains l’idolâtraient, quand d’autres ne pouvaient s’empêcher de le détester. Malheureusement pour The Answer, les légendes de la ligue faisaient partie de la seconde catégorie.
Quand Allen Iverson est arrivé en NBA lors de la draft 1996, la ligue n’avait jamais vu un tel phénomène. À tous les niveaux, aussi bien sur le plan sportif que vestimentaire, AI a apporté un vent de fraicheur. Ses dribbles étaient plus que spectaculaires, et ses tatouages plus que dérangeants pour une bonne partie du public.
À tel point que la NBA a tenté de les dissimuler à de nombreuses occasions, notamment sur une Une de magazine… Ce qui gênait tant à l’époque, c’est que le côté « hip hop » qui faisait le charme du joueur n’était pas en adéquation avec les valeurs et la culture d’un public majoritairement blanc.
Mais Iverson ne s’est jamais soucié de l’image qu’il renvoyait, ou de la perception des autres. Il est devenu une superstar sans jamais compromettre qui il était, chose qui a visiblement fait de nombreux jaloux, notamment du côté des légendes de la ligue. C’est ce qu’explique J.A. Adande dans « The Book of Basketball 2.0« .
Il n’y a pas que les fans et les journalistes blancs qui avaient du mal avec Allen Iverson. Il y avait aussi les anciens joueurs, qui ont été extrêmement froids avec lui. Ils le voyaient comme une menace pour leur petit monde. Il y avait vraiment de nombreuses critiques à son égard de la part des anciens, notamment lors du All-Star Game 1997.
C’était l’année où la NBA fêtait ses 50 ans et ses 50 meilleurs joueurs de tous les temps. La moitié du weekend a été passée à célébrer les légendes et les grands joueurs présents sur place. L’autre moitié a consisté à critiquer Allen Iverson et à expliquer pourquoi il était un cancer pour la ligue. Toutes les légendes noires lui sont tombées dessus.
Pour rappel, lors du All-Star Game 1997, Allen Iverson n’était encore qu’un rookie, et pourtant, son nom était dans la bouche de toutes les légendes. Preuve que son impact sur le jeu et sur la ligue dans sa globalité a été immense. Contrairement aux anciens qui ont du « plaire » à une audience blanche dans les année 60′ ou 70′, AI a décidé de se plaire à lui, et uniquement à lui.
Allen Iverson a eu les épaules solides pour passer outre les critiques de certaines de ses idoles. Heureusement, les mentalités ont énormément évolué depuis l’époque, et la différence est aujourd’hui accueillie à bras ouverts.