Humain ? Cyborg ? Le doute est parfois permis lorsque l’on observe Kawhi Leonard à l’oeuvre. Il est d’autant plus de circonstance au moment de découvrir le trash-talking qu’il réservait à ses coéquipiers de San Diego State.
Alors que les personnalités ou les célébrations sont aussi variées que les profils de joueurs dans la NBA actuelle, Kawhi Leonard ferait presque tâche dans ce tableau. Capable de tout faire sur un terrain sans laisser transparaitre la moindre émotion sur son visage, le leader des Clippers est définitivement un cas à part dans la ligue.
Cela ne l’empêche évidemment pas de rayonner depuis plusieurs années, et de se maintenir parmi les meilleurs. D’ailleurs, cette dissonance pouvait déjà être constatée durant ses deux années de fac, qu’il a passées à San Diego State. Une longue rétrospective dressée par The Athletic permettait de le constater avec de merveilleux témoignages.
Pour pouvoir un peu mieux cerner le caractère du Fun Guy, le média américain était allé interroger ses anciens proches à l’université, à savoir ses coéquipiers et coachs. Ceux-ci avaient ainsi partagé des anecdotes folles, mais se sont également étendus sur les particularités de son trash-talking. Et là aussi, ça vaut le détour.
DJ Gay, arrière : Là où il parlait le plus, c’était sur les terrains, et Kawhi n’hésitait pas à vous faire savoir que vous n’alliez pas scorer sur sa tête, que vous ne pouviez pas le franchir ou qu’il allait scorer sur vous. À chaque fois que le ballon faisait filoche, il disait simplement « Panier. Panier. » Juste ça.
Tyrone Shelley, arrière : La plupart des joueurs vont avoir tendance à dire : « Oh, je vais foutre des paniers sur ta tronche. » Lui, il disait juste : « Panier. » « Layup. » Juste un mot.
On imaginait bien Kawhi pas très loquace, mais cette tendance se confirme même lorsqu’il envoie des shots à ses adversaires directs.
Et s’il savait se distinguer offensivement en NCAA, sa principale force restait sa défense de fer, sur laquelle son jeu se base toujours aujourd’hui. Selon ses anciens partenaires, il répétait le même mécanisme de trash-talking de ce côté du terrain. De quoi les rendre encore plus fous.
Tim Shelton, ailier : Il était là : « Tu vas pas marquer. Tu vas rien faire. » Ou il pouvait dire : « Non, non, non. » Il ne faisait que déplacer ses pieds et disait : « Non. »
Gay : Vous ne pouviez pas marquer sur sa tête, donc c’est ce qu’il disait : « Nope, nope, nope. » Et quand lui marquait sur votre tête : « Panier. Panier. »
Enfin, comme tout bon aboyeur qui se respecte, Leonard avait aussi sa punchline fétiche, qu’il ne sortait qu’au moment de prendre un rebond.
LaBradford Franklin, arrière : S’il attrapait un rebond, il disait : « Donne-moi ça », ou bien « Rebondeur » ou « Le rebondeur touche le pactole. »
Justin Huston, assistant coach : Si je l’entendais une fois, je savais que j’allais l’entendre une cinquantaine de fois. « Rebondeur. Je suis un rebondeur. » C’est ce qu’il disait. Absolument. « Je suis un rebondeur. Ouais, je suis un rebondeur. Le rebondeur touche le pactole. » Il parlait avec des phrases comme ça.
C’est donc désormais confirmé : Kawhi Leonard est un véritable psychopathe sur un parquet. Mais le genre de psychopathe auquel une franchise peut offrir le pactole, comme il aime à le dire.