Quand on s’appelle Jimmy Butler, tous les moyens sont bons pour convaincre un coéquipier free agent de rempiler dans son équipe. Même l’intimidation physique.
L’histoire de la ligue le confirme, trouver un accord entre un joueur qui débarque sur le marché des agents libres et ses dirigeants n’a rien d’évident. Ce, même lorsque la volonté de prolonger l’aventure commune est mutuelle. Le Heat, jusqu’ici, parvient plutôt bien à appréhender cet exercice.
Avec plusieurs joueurs en fin de contrat suite aux Finales perdues face aux Lakers, Pat Riley avait la lourde tâche de garder un maximum de pièces qui lui avaient permis d’accéder à ce stade de la compétition. Cette tâche s’est rapidement révélée impossible pour Jae Crowder, qui devrait rejoindre un autre contender, et pour Derrick Jones Jr., désormais joueur des Blazers.
En ce qui concerne les autres dossiers, Miami réalise pour l’heure un sans faute. Il a ainsi trouvé un accord salarial avec Meyers Leonard, longtemps annoncé partant, mais surtout avec Goran Dragic, qui a paraphé un bail de deux ans et 37.4 millions de dollars. Interrogé par Tim Reynolds, le meneur slovène a donné l’une des drôles de raisons qui a motivé son choix.
More Goran Dragic to AP: Jimmy Butler called him last week and (half-seriously, we think) suggested physical violence could be coming his way if he didn’t return to Miami. « Jimmy’s a tough guy. … I didn’t want him chasing my ass, » Dragic said.
— Tim Reynolds (@ByTimReynolds) November 20, 2020
Grand Dragic informe AP que Jimmy Butler l’a appelé la semaine dernière et lui a laissé entendre (plus ou moins sérieusement) que de la violence physique allait s’abattre sur lui s’il ne revenait pas à Miami. « Jimmy est un dur à cuire… Je ne voulais pas qu’il me botte le cul », a dit Dragic.
Si Reynolds préfère prendre des pincettes, on peut raisonnablement affirmer que Buckets plaisantait en menaçant son coéquipier. Un moyen pour lui de montrer qu’il espérait grandement le retrouver à ses côtés l’an prochain, et pourquoi pas rééditer le run des dernières semaines. Aussi peu orthodoxe soit-elle, la méthode a fait ses preuves.
Comment convaincre un partenaire possiblement sur le départ de ne pas quitter ses bases ? Le menacer physiquement, bien sûr. Du Jimmy Butler tout craché.