Grâce à leur talent fou, les superstars de la ligue bénéficient d’offres salariales impressionnantes, qu’elles acceptent pour la plupart logiquement. Une d’entre elles, très courtisée sur le marché, a préféré accepter un contrat bien moins lucratif pour rester fidèle à son équipe.
De nos jours, rares sont les joueurs qui terminent leur carrière NBA dans la franchise qui leur a offert leur chance étant jeune. Dans une ère où le désir d’un titre de champion doit être assouvi le plus rapidement possible, et où les superteams deviennent petit à petit la norme, difficile de rester dans le même environnement pendant 15 ans ou plus.
Les Kobe Bryant, Dirk Nowitzki, Tim Duncan et autres Manu Ginobili ont laissé place à une génération bien moins attachée à la loyauté. Il faut dire que le marché de la ligue en lui-même a grandement évolué, influencé par les réseaux sociaux qui poussent les joueurs à chercher le succès à tout prix… et immédiatement.
Les 4 superstars nommées ci-dessus ont quant à elles su résister à la tentation du départ à une époque où les mouvements à répétition de superstars commençaient à se démocratiser. Elles en ont d’ailleurs récolté les fruits, remportant chacune au moins un titre avec l’organisation envers laquelle elles ont maintenu leur confiance.
Pourtant, elles ont elles aussi eu l’opportunité de tenter leur chance ailleurs. Certaines ont été toutes proches de céder à la tentation, à l’image de Kobe en 2007. D’autres sont restées droites dans leurs bottes, et ont toujours vu leur volonté de réussir dans leur équipe de cœur prendre le dessus sur leurs envies d’ailleurs.
Dirk Nowitzki reste ainsi comme le dernier retraité en date à s’être retiré des parquets en laissant une telle empreinte de fidélité derrière lui. Récupéré par les Mavericks lors de la Draft 1997, dans le cadre de l’un des, si ce n’est le meilleur trade de l’histoire de la Loterie, l’Allemand a quitté les parquets 20 ans plus tard sans jamais avoir abandonné Dallas.
Arrivé dans un relatif anonymat dans la ligue, il a rapidement su s’y imposer comme l’un des meilleurs joueurs. Les convoitises ont donc été nombreuses durant cette double décennie, tout comme les occasions de changer d’air pour lui. Mais que ce soit en 2006 ou en 2010, son choix est resté le même : poursuivre dans la franchise texane.
Pourtant, en 2014, Dirk se présente en tant qu’agent libre non-restreint lors de la free agency. Il affiche alors 35 ans au compteur, mais reste sur une saison à 21.7 points et 6.2 rebonds. Les Mavs, par l’intermédiaire de Mark Cuban, décident malgré tout de ne lui proposer qu’un contrat de 25 millions de dollars sur 3 ans.
Dans le même temps, les Lakers et les Rockets flairent le bon coup, et lui soumettent des offres portant sur un bail de 4 saisons… et 92 millions de dollars. A priori, la décision semble limpide, tandis que l’effectif de Dallas entre dans une fin de cycle, et que Houston, notamment, s’affirme progressivement comme une place forte de l’Ouest.
Mais Dirk n’est pas un joueur comme les autres, et choisit une nouvelle fois de ne pas abandonner son cocon texan. Il ne disputera les playoffs qu’à une reprise par la suite – éliminé en 2015 par… les Rockets – mais aura poursuivi sa belle histoire jusqu’au bout. Une satisfaction qui valait tous les salaires les plus mirobolants du monde.
Inévitablement sur le déclin en 2014, Dirk Nowitzki aurait pu opter pour un dernier gros contrat dans une franchise à l’avenir plus enthousiasmant que celui de Dallas. C’était sans compter sur son indéfectible loyauté envers les Mavericks.