Avec de plus en plus de pouvoir entre leurs mains, les stars NBA obtiennent quasiment toujours gain de cause lorsqu’elles demandent un bon de sortie à leurs dirigeants. Il faut ainsi remonter à 2007 pour trouver trace d’un refus catégorique d’une franchise envers son icône.
La NBA a évolué en de nombreux points depuis sa création dans les années 1940. Son jeu, ses règles, sa notoriété ont évidemment connu de bouleversements majeurs, mais c’est peut-être le rapport de force entre dirigeants et joueurs qui a subi la plus grande transformation. Car de nos jours, ce sont bien ces derniers qui ont le plus de pouvoir dans la ligue.
Un changement louable pour bien des raisons, à commencer par la reconnaissance des acteurs et leur rémunération. Pour d’autres, il a aussi ses inconvénients, notamment dans le domaine des transferts. Il parait aujourd’hui extrêmement difficile pour des exécutifs, voire même impossible, de refuser une demande de trade provenant d’une superstar.
Pour retrouver trace d’un tel cas de figure, il faut effectuer un retour à l’intersaison 2007, moment choisi par Kobe Bryant pour prendre son envol et quitter les Lakers. Agacé suite à une nouvelle élimination prématurée en playoffs, le Mamba avait alors exigé un départ. Il racontait pour la Grantland Basketball Hour en février 2015 :
Je leur ai transmis une liste d’équipes dans lesquelles je voulais bien être transféré, avec Chicago en n°1. Il n’y avait pas Detroit.
Pourtant, ce sont bien les Pistons qui étaient tout proches de conclure un deal avec L.A., avant de se rétracter face à la réticence de Kobe de rejoindre le Michigan. Les dirigeants angelinos ont donc accepté de négocier avec les Bulls, sans succès. La drôle de situation a finalement connu une conclusion ferme, comme le raconte Brian Windhorst dans le Lowe Post.
Les Lakers ont dit « Non » à Kobe. Ils ont eu des discussions quand il croyait qu’il allait devenir un Chicago Bull. Mais en gros, ils ont dit à Kobe : « Le training camp commence le 29 septembre. On t’y attend. »
Le numéro 24 a donc dû faire une croix sur ses envies d’ailleurs, et se préparer pour une nouvelle saison sous le maillot des Purple & Gold. Saison qu’il a d’ailleurs terminée en tant que MVP, avant d’être vaincu en Finales par les Celtics. La suite est connue de tous, et prouve bien qu’une demande de trade refusée peut parfois se transformer en bénédiction pour les deux partis.
Si Kobe Bryant a pu livrer l’ensemble de son illustre carrière sous les couleurs des Lakers, c’est aussi grâce à la fermeté de ses dirigeants durant ce fameux été 2007. L’histoire de la ligue attend désormais le successeur du Mamba dans ce cas de figure.