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Quelques jours à peine après son arrivée officielle dans le front office de Philly, Daryl Morey fait déjà énormément parler de lui. Sa dernière sortie sur Joel Embiid, où il le compare à une légende de son poste, ne risque pas d’avoir un effet différent.
Discrètement mais sûrement, les Sixers ont eux aussi vécu des playoffs catastrophiques. Candidats affirmés au titre, les protégés de Brett Brown ont été balayés dès le 1er tour de la postseason par Boston. L’absence sur blessure de Ben Simmons pouvait en partie expliquer cette déroute, mais a malgré tout provoqué un vaste remue-ménage.
Exit le coach en place depuis le début du Process : c’est Doc Rivers qui a hérité du poste à la tête du banc de Philadelphie. Il a rapidement été rejoint par un autre nouvel arrivant dans le front office, et non des moindres, puisque c’est l’ancien GM des Rockets Daryl Morey qui a été enrôlé. Depuis, les plus folles rumeurs circulent concernant l’avenir de la franchise.
Le nouveau président des opérations basket s’est par exemple déjà positionné sur un énorme joueur. Selon d’autres bruits de couloir, il aurait également pour projet de mettre en place l’ADN qu’il avait installée à Houston, à savoir celle du tir de loin. Pour sa 1ère conférence de presse dans ses nouvelles fonctions, Morey a fermement démenti ce point précis.
L’objectif n’est pas de shooter à 3 points. L’objectif est de gagner. Vous pouvez scorer de façons bien différentes en attaque. Il se trouve que Joel (Embiid) est l’un des joueurs les plus efficaces en post-up de la ligue.
Jusqu’ici, l’exécutif a tout bon. Malgré son gros volume de tirs pris derrière l’arc, le pivot camerounais est en effet plus à l’aise à l’intérieur, et dos au panier. Ce dernier fait en tout cas l’admiration de son dirigeant, puisqu’il s’est vu comparer à l’un des, si ce n’est le meilleur poste 5 de l’histoire.
À Houston, on me demandait souvent : « Qu’est-ce que vous feriez si vous aviez Shaq ? » Je répondais toujours : « Je donnerais le ballon à Shaq environ 100 fois par match. » Joel est un talent des deux côtés du terrain. On a joué d’une certaine manière à Houston, parce que c’était la meilleure manière d’utiliser le talent qui était à notre disposition.
Une manière d’annoncer que Joel Embiid devra livrer une production aussi dominante défensivement qu’offensivement, et utiliser de manière optimale ses forces pour imiter Shaq. À bientôt 27 ans, JoJo va devoir faire vite pour exprimer son plein potentiel, et ainsi rattraper le rythme qu’imprimait le Big Diesel à cet âge-là.
Joel Embiid peut donc se satisfaire de bénéficier de l’entière confiance de Daryl Morey, mais sait aussi qu’il va devoir faire fort pour assumer cette lourde comparaison avec Shaquille O’Neal. Sinon, connaissant l’ancien GM, un trade pourrait ne pas tarder.
