Malgré le joueur hors du commun qu’il a été, Michael Jordan n’a jamais fait l’unanimité. Détesté par ses rivaux et parfois même par ses propres coéquipiers, His Airness n’était tendre avec personne. Aujourd’hui, il est même snobé par un ancien Bull de l’époque, et non des moindres.
Tout au long de sa carrière, Michael Jordan a eu des ennemis, beaucoup d’ennemis, et pas seulement chez les équipes rivales. Même au sein de sa propre franchise, MJ n’avait pas que des alliés. Et cela n’a pas beaucoup évolué après sa première retraite, lorsqu’il est revenu porter son équipe.
Entre-temps, le roster avait un peu évolué, pour ne pas dire beaucoup. Des éléments, qui allaient se révéler importants pour le second threepeat des Bulls avaient été ajoutés, comme l’incontrôlable Dennis Rodman ou encore Toni Kukoc, le Croate.
Kukoc est arrivé pile au moment où Jordan s’est retiré, il a donc pu s’intégrer plus facilement dans l’équipe puisque le « tyran » n’était plus là. Et même si les Bulls n’ont pas gagné sans Jordan, Kukoc semble avoir apprécié ses débuts avec Scottie Pippen et Rodman. Il a même avoué qu’il préfère les 2 hommes à MJ :
Si je devais choisir des coéquipiers, je choisirais ces deux-là en premier (Pippen et Rodman, ndlr). Ils m’aidaient beaucoup en défense, jouaient de manière désintéressée pour vous en tant que coéquipier et vous faisaient vous sentir tellement bien sur le terrain.
Ils étaient de vrais joueurs en équipe. Pippen était particulièrement utile pour moi, un coéquipier qui ne vous abandonnait jamais. De tous mes coéquipiers, c’est lui qui m’a le plus aidé.
C’est d’ailleurs curieux puisqu’au moment de sa Draft, Kukoc était l’ennemi de Scottie Pippen. Jerry Krause avait l’intention en premier lieu de remplacer le numéro 33 par Kukoc, ce qui a fait de lui l’ennemi à abattre pour Jordan et Pippen afin d’atteindre Krause, raison pour laquelle ils ne lui ont laissé aucun répit avec la Dream Team de 92 face à la Croatie en finale des JO.
Finalement, Pippen et Rodman avaient beau être plus sympathiques, ils n’ont rien gagné sans Jordan. Kukoc a donc dû se frotter les mains du retour aux affaires de Sa Majesté en 1996.