Fraichement auréolé de son deuxième titre de champion NBA, J.R. Smith a été appelé à désigner la meilleure des deux équipes avec laquelle il a reçu une bague. Et sa réponse s’appuie sur un argument majeur.
La route pour remporter un titre en NBA fait partie des plus difficiles dans le monde du sport. Avant la tenue des dernières Finales, ils n’étaient ainsi que 11% de joueurs dans l’histoire de la ligue, longue de 74 ans, à avoir connu ce bonheur dans leur carrière ! C’est dire l’accomplissement que représente un tel sacre.
J.R. Smith, lui, fait désormais partie du casting encore plus restreint des double-champions. Malgré un rôle minime par rapport à celui qu’il tenait pour son premier sacre, acquis de manière légendaire avec les Cavaliers en 2016, l’arrière a retrouvé le chemin de la gagne aux Lakers. Ce, alors qu’il se trouvait sans contrat depuis un an et demi… en juin dernier.
Vous vous doutez donc bien que, connaissant le bonhomme, il devait être l’un des principaux animateurs de la récente fête des Angelinos à Hollywood. Quelques heures avant cela, il intervenait dans le podcast « All Things Covered » de CBS Sports, et tranchait au sujet de la meilleure des deux équipes avec lesquelles il a rencontré le succès ultime.
Je ne veux manquer de respect à personne en disant ça, mais je pense que la taille qu’on a – que les Lakers ont – on ne l’avait pas à Cleveland. À Cleveland, on était plus hargneux, on jouait un peu plus dur, on était plus « vilains » défensivement, mais la taille de cette équipe des Lakers, avec AD et Dwight, et le fait de pouvoir changer de lineup avec Markieff… On n’était pas aussi versatiles à Cleveland.
Malgré la présence de Timofey Mozgov et Channing Frye dans le roster de Cleveland, seul Tristan Thompson a véritablement eu un rôle à jouer dans le couronnement des Cavs lors des Finales 2016. Anthony Davis et Dwight Howard, de leur côté, ont été des pièces importantes dans la rotation des Lakers, capables de s’adapter au style de jeu de leurs adversaires grâce à la polyvalence de leur effectif.
On pouvait jouer de différentes manières avec L.A., mais à Cleveland, on n’avait qu’à jouer d’une seule façon… Je pense que l’équipe des Lakers serait juste trop grande.
La dernière phrase de J.R. Swish concernant les Cavs n’est pas forcément négative. Au contraire, Tyronn Lue a su trouver les ingrédients nécessaires pour faire déjouer une équipe des Warriors jusqu’ici quasi-intouchable. Ils les a ainsi poussés à jouer un basket physique dans lequel ils étaient moins à l’aise, et est parvenu à renverser une tendance des plus défavorables.
Quoi qu’il en soit, difficile de contredire le Henny God, qui est on ne peut mieux placé pour régler cette discussion, en ayant pris part aux runs victorieux des deux équipes en question. La principale interrogation que l’on pourrait avoir résiderait autour de la star qui a entouré LeBron James à ces deux reprises, à savoir Kyrie Irving et Anthony Davis.
On peut résolument imaginer que Kyrie, malgré tout son talent, aurait trouvé du répondant chez ses rivaux en défense, avec des Alex Caruso, Danny Green ou Kentavious Caldwell-Pope capables de l’embêter. Impossible d’en dire autant pour AD, qui se serait certainement baladé face à la rotation intérieure des Cavs.
Malgré leur comeback historique face à l’une des meilleures équipes de l’histoire, les Cavaliers 2016 n’auraient donc pas fait le poids face aux Lakers 2020 selon J.R. Smith. Une affirmation qui pourrait rencontrer des oppositions, mais qui témoigne bien du niveau des Angelinos.