Si vous aviez encore des doutes sur la nécessité des joueurs NBA à s’engager contre le racisme et les discriminations raciales, l’exemple qui va suivre risque de vous faire changer d’avis. Très ému, Marcus Smart a raconté comment une soit disant fan des Celtics l’avait appelé du pire des noms imaginables.
L’heure était à la protestation dans la bulle… Après les meurtres de George Floyd et Breonna Taylor par des policiers, les joueurs NBA ont unanimement décidé de s’impliquer dans la lutte contre le racisme et les violences policières, et durant tous les playoffs, ils se sont servis de leur plateforme pour faire passer des messages aussi forts que nécessaires.
Mais selon certains, ces manifestations continues, les inscriptions « Black Lives Matter », et tous les autres signes de lutte contre le racisme, seraient à l’origine de la forte baisse des audiences de la ligue… Et parce que les joueurs sont le plus souvent millionnaires et privilégiés, ils n’auraient pas le droit, ou ne seraient pas légitime pour défendre cette cause.
Pourtant, une anecdote racontée par Marcus Smart vient prouver qu’en dehors des terrains, les stars de la ligue ne sont rien d’autre que des afro-américains pour certains fans aux idées arrêtées… Un jour, l’homme à tout faire des Celtics a été insulté de « N-Word » par une supportrice portant un maillot de Boston ! Il raconte pour The Players’ Tribune… Hallucinant.
Le pire incident, celui qui m’a le plus marqué, s’est produit il y a quelques années, après une victoire au TD Garden. Je sortais du parking de l’arène, quand j’ai vu une femme et son fils de 6 ans traverser la route. Le feu est passé au vert quand ils étaient devant moi, j’ai vu des voitures arriver vite au loin, et j’ai senti qu’il pouvait se passer quelque chose de très grave.
Je lui ai crié de se dépêcher, pour que les deux puissent rentrer chez eux sains et saufs. Elle portait un maillot d’Isaiah Thomas, puis il y avait des fans des Celtics de partout, je me suis dit qu’elle serait gentille et qu’elle comprendrait. Non. Elle s’est retournée, et a crié : « va te faire foutre, putain de n*gre ! »
Boston a une longue histoire de racisme envers ses joueurs noirs. Dans les années 60′, Bill Russell était même en guerre ouverte avec les fans, affirmant « jouer seulement pour les Celtics, pas pour cette ville ». Et voir que dans les années 2010 le problème n’était pas intégralement réglé prouve bien la nécessité pour les joueurs de se faire entendre.
Marcus Smart est le type de joueurs que l’on ne peut pas détester quand on supporte l’équipe pour laquelle il joue. Il donne toujours tout, sans tricher, ce qui est la recette pour une belle relation entre fans et joueurs. Mais visiblement, tout le monde ne pense pas de la même manière. Scandaleuse anecdote…