On peut le dire sans prendre trop de risques : Michael Jordan a eu une plutôt bonne carrière avec un ballon orange dans les mains. Avec autant de maîtrise du jeu et un tel succès, beaucoup l’ont imaginé continuer sur un banc par la suite. Mais non, MJ n’a jamais envisagé de devenir coach, et il s’en est expliqué.
Lorsque l’on a eu la carrière de Michael Jordan, on se dit que tout ce qui concerne le basket lui est désormais accessible. Mais force est de constater qu’une grande carrière de joueur ne fait pas tout. Il n’y a qu’à voir la gestion des Hornets par His Airness, qui restent année après année une des franchises les moins attractives de la ligue.
Il en va de même pour les coachs. Être une légende du jeu ne veut pas dire que l’on peut réussir sur le banc, Magic Johnson peut en témoigner. À l’inverse, des joueurs très moyens à l’image de Pat Riley ou Phil Jackson peuvent devenir des coachs légendaires. Alors est-ce qu’un joueur comme Michael Jordan pouvait réussir à ce poste ? On ne le saura jamais. Lui-même ne tenait pas du tout à le savoir, et il a expliqué pourquoi :
Je n’ai pas eu la patience de coacher. Mon plus gros problème d’un point de vue compétitif est la concentration des athlètes d’aujourd’hui. Comment moi j’ai joué, comment c’était à mon époque – ça a changé, et c’est totalement différent.
Pour moi, demander à une personne de se concentrer sur le jeu, sur la façon dont je jouais d’une certaine façon, serait injuste pour ce gamin qui devrait supporter cela. Et s’il ne le faisait pas, on ne peut pas savoir comment je réagirais.
Je ne pense pas que j’aurais la patience nécessaire pour cela. Le coaching est quelque chose que je n’ai jamais vraiment senti que je pouvais faire d’un point de vue émotionnel. Je suis très différent, et j’ai une perception des choses différente de celle des gamins d’aujourd’hui.
On sait comment Jordan adorait martyriser ses adversaires mais surtout ses coéquipiers pour les pousser à se dépasser. Tout ça lui a apporté du succès balle en main, mais un coach tyrannique ne va jamais bien loin. Peut-être ne serait-il pas allé jusqu’à traiter ses joueurs de « petites merdes » comme certains l’ont fait, mais sa patience aurait été mise à rude épreuve, ce qui est généralement déconseillé.
Michael Jordan n’avait pas la personnalité nécessaire pour continuer à porter une équipe depuis le banc. En revanche, il a la patience de voir sa franchise rater les playoffs année après année. Mais au moins, il n’a pas à coacher…