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La bromance des Heatles a permis à Miami de régner sur la ligue pendant près de 4 ans, avant de voir cette cohésion fracassée par le départ de LeBron James en 2014. Un épisode douloureux sur lequel Chris Bosh est enfin revenu à cœur ouvert.
Les fans les plus fervents de NBA se souviennent encore de l’endroit dans lequel ils se trouvaient au moment d’apprendre la nouvelle. Le 8 juillet 2010, après des mois de rumeurs concernant son avenir, LeBron James annonce qu’il exporte ses talents vers South Beach, et qu’il s’apprête à officiellement rejoindre le Heat.
Deux jours plus tard, le King est effectivement envoyé par ses Cavaliers à Miami, et retrouve ainsi son partenaire de la Draft 2003, Dwyane Wade. Une réunion d’anciens camarades qui ne s’est pas arrêtée là, puisque ce même 10 juillet, Chris Bosh pose également ses valises en Floride en provenance de Toronto.
Le trio nouvellement composé effraye alors l’ensemble de la ligue, et à juste titre. À eux trois, ils présentent alors pas moins de 17 sélections au All-Star Game, sachant qu’aucun ne dépasse les 28 ans. Ce n’est donc pas simplement à court terme, mais bien sur le long cours que la NBA semble destinée à être gouvernée par ce Big-Three monumental.
Un avis partagé par LeBron, qui, lors de sa grande présentation sous ses nouvelles couleurs, annonce sans sourciller que lui et ses deux acolytes ne remporteront « pas 2, pas 3, pas 4, pas 5, pas 6, pas 7 », mais bien plus encore de titres ensemble. Un objectif des plus ambitieux, qui pouvait alors paraitre plausible, mais qui n’a au final pas été atteint. Du tout.
Sur leurs 4 saisons passées côte-à-côte, les Heatles ont bien atteint à 4 reprises les Finales, mais sans être capables de remporter plus de deux bagues de champion. Un bilan contrasté et que l’on peut raisonnablement trouvé décevant au vu du talent que possédait la franchise ; la défaite face aux Mavs en 2011 faisant office de plus grosse tâche sur cette période.
Frustré par ces résultats en demi-teinte, inhibé dans cet alliage d’égos, et désireux de parfaire sa légende du côté de Cleveland, LeBron James décide de mettre un terme à l’aventure durant l’été 2014. Il retourne donc dans son Ohio natal, abandonnant dans le processus ses deux compères. Un départ que Chris Bosh garde encore en travers de la gorge, comme il l’a récemment expliqué à Shannon Sharpe dans le Club Shay Shay.
On n’a définitivement pas terminé le travail. J’aurai toujours le sentiment que cette histoire n’est pas terminée. Mais parfois, les meilleures histoires sont celles qui restent inachevées. Ça a été quatre années de rêve, et on voulait continuer. À ce moment-là, la pilule a été difficile à avaler, mais il a fallu tourner la page et oublier que ça s’est terminé durant la free agency.
Car le plus gros regret de l’intérieur ne réside pas dans la décision de LBJ, qu’il comprend aisément compte tenu de la relation de ce dernier avec les Cavaliers. Non, c’est bien le fait que son grand ami ait plié bagage en tant qu’agent libre, sans que le Heat ne puisse en tirer une quelconque contrepartie pour rester à flot.
Ça a un peu fait mal. Parce que… M*rde, on s’habitue à jouer d’une certaine façon. Pour être honnête, (LeBron) est fun, c’est un bon gars, on se connait depuis nos 17 ans… La dynamique de l’équipe était bonne… C’est LeBron James ! On jouait avec le meilleur joueur ! C’était fun, mais on savait que ça allait devoir changer après ça.
Même si les deux hommes ont depuis eu l’occasion de discuter de cet épisode, et ont su enterrer la hache de guerre, la plaie du départ de LeBron James du Heat reste visiblement béante chez Chris Bosh.
