Malgré une victoire exceptionnelle dans le match 3 de ces Finales, il faut reconnaitre que le Heat a beaucoup de mal à répondre au défi proposé par les Lakers. Pour Kevin McHale, légende des Celtics, la raison est toute simple : il manque une superstar à Miami.
Dès l’annonce des Finales NBA, tout le monde a anticipé un facile sweep des Lakers sur le Heat. En même temps, Los Angeles arrivait avec son statut de n°1 de la conférence Ouest, quand Miami n’a pu faire mieux qu’une 5ème place à l’Est. Et l’incroyable parcours en playoffs des hommes d’Erik Spoelstra n’a rien changé aux attentes des fans.
Le Heat a su s’imposer face à l’armada Bucks, puis face aux jeunes mais vaillants Celtics, mais les Lakers semblent bien trop forts et en place pour la franchise floridienne. Cela se constate sur le terrain, puisque Los Angeles mène 3-1 dans ces Finales, à l’heure où ces lignes sont écrites. Et si Miami ne parvient pas à s’adapter, la série devrait finir en 5 ou 6 matchs.
Pour Kevin McHale, ancien entraineur et légende des Celtics, il existe une raison évidente pour laquelle Jimmy Butler et ses coéquipiers ne parviennent pas à percer le verrou dans la défense des Lakers. D’après ses mots dans le Miami Herald, il manque une vraie superstar en Floride.
Quand on regarde le Heat, on voit bien qu’ils n’ont pas de joueur à qui ils peuvent passer le ballon et dire : « Tiens le ballon. Tu es dans ton spot, marque-nous un panier. » Un joueur qui attirerait la prise à deux. Parfois, ils doivent avoir recours à 6 ou 7 actions sur une même possession, pour prendre un tir qui leur permettrait de rester dans la série.
Toutes les équipes bâties pour le titre ont un joueur à qui les gars peuvent passer le ballon lorsqu’il est dans son spot. Toutes les équipes ont un « go-to guy ». Mais pas Miami. Ils doivent créer offensivement à partir de tellement de mouvements… Et c’est dur pour eux de se créer des bons tirs après 4 matchs face à une bonne défense. Jimmy Butler ne peut pas le faire avec Anthony Davis sur le dos.
C’est l’une des grandes différences entre les Lakers et le Heat. Quand Los Angeles a besoin d’un panier, LeBron James prend le ballon tête de raquette, ou Anthony Davis est au poste, pour des points « faciles ». Pour Miami, les choses sont bien plus compliquées, puisque personne ne peut se créer son tir de façon constante…
En tout cas, le Heat pourra construire à partir de ces Finales. Il faut trouver un joueur capable de scorer à tous les niveaux en fin de rencontre, et Pat Riley a le nez assez fin pour trouver ça.