Pas forcément reconnu comme un joueur répondant aux codes classiques de la NBA, J.R. Smith était légèrement prédestiné à suivre cette trajectoire sur le circuit lycéen. Carmelo Anthony avait d’ailleurs décelé cette extravagance bien avant la plupart des observateurs.
Raillé à l’extrême par les internautes depuis plusieurs années maintenant, J.R. Smith dispute malgré tout actuellement sa 16ème saison en NBA. Un total impressionnant qui ne peut être obtenu qu’avec une sérieuse dose de talent, mais surtout une bonne compréhension du jeu et de la ligue. Dans le cas de l’arrière des Lakers, on pourrait s’interroger sur le 2ème point.
Ses dernières frasques sur les parquets, que ce soit sous les couleurs des Angelinos, ou avec les Cavaliers, laissent en effet planer le doute quant à cette caractéristique. Quoi qu’il en soit, son talent, lui, n’a jamais été à démontrer, tant Swish se montrait déjà dominant face à la concurrence du circuit high school.
Drafté 18ème à sa sortie du lycée, il ne s’est éternisé à la Nouvelle-Orléans que 2 ans avant de rejoindre les Nuggets, où il trouvera pleinement son rôle en sortie de banc. Sa venue dans le Colorado, réalisée en deux temps après un passage éclair aux Bulls, tient son origine dans la volonté d’un homme déjà très important dans la franchise à l’époque : Carmelo Anthony.
Je me souviens juste que je cherchais quelqu’un comme lui. J’avais besoin d’un poste 2 qui était explosif, qui pouvait décoller du parquet, et j’étais déjà fan de J.R. à l’époque. Je m’étais rendu à son McDonalds’ (All-American) Game, et j’étais là : « Mais c’est qui ce gamin ? »
Dernier invité du podcast de J.J. Redick « The Old Man and the Three », Melo est ainsi revenu sur sa relation avec Smith – dont la fille n’est autre que sa nièce, qui s’est donc forgée du côté de Denver. Les deux hommes se sont ainsi rapidement placés comme l’un des duos les plus redoutables de l’équipe, et ont contribué à son succès dans la fin des années 2000.
Mais si le Henny God a certainement appris à connaitre son coéquipier en 2006, ce dernier avait quant à lui déjà cerné sa personnalité. Attentif aux prouesses des prospects lycéens dans ses jeunes années, Anthony avait été ébahi par le jeu novateur proposé par J.R. À une période où les bigs avaient la part belle, lui se distinguait avec… des banderilles ultra longue distance.
Il shootait depuis le milieu du terrain en high school. Genre, littéralement, du milieu du terrain. J’ai identifié en lui ce qui nous manquait à Denver. On avait besoin d’un jeune et explosif poste 2 comme lui.
Et s’il est impossible de trouver une quelconque mixtape de ses exploits sous le maillot de la Saint Benedict’s Preparatory School, Smith avait pu afficher ses talents lors de ce fameux McDonalds’ All-American Game 2004. Un match qu’il avait d’ailleurs conclu avec 35 points, et le trophée de MVP.
Vous étiez ébahi en voyant LaMelo Ball inscrire son shoot du milieu du terrain en 2016 ? J.R. Smith, lui, le faisait apparemment régulièrement… 12 ans plus tôt. Vous avez dit précurseur ?