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Immense dans le match 3 pour offrir la victoire à son Heat avec un triple-double à la clé, Jimmy Butler ne s’en est pas vanté outre-mesure en conférence de presse. Sa réaction s’est même voulue… propre à son tempérament.
À l’aube du Game 3 entre Lakers et Heat, ils étaient peu à pronostiquer une victoire des Floridiens. La situation n’avait pas grand chose d’enthousiasmante pour ces derniers, qui devaient une nouvelle fois se passer des talents de Bam Adebayo et Goran Dragic pour la rencontre. Des absences qui leur avaient coûté cher deux jours plus tôt.
Pour plusieurs observateurs, une victoire de Miami dans cette série dépendait principalement d’une donnée : la production statistique de Jimmy Butler. Outre ses qualités de meneur d’hommes, l’ailier devait ainsi prendre plus de responsabilités offensivement, et augmenter drastiquement ses 24 points de moyenne jusqu’ici. Buckets les a entendus.
Dans le sillage de ses 40 points, 11 rebonds et 13 passes historiques, le Heat a délivré une performance très solide, de sorte à débloquer son compteur dans la série (1-2). Admiratif devant la copie magistrale de son leader, Erik Spoelstra a eu du mal à retranscrire ses émotions à ce sujet en conférence de presse.
Comment mieux l’expliquer qu’en disant : « Jimmy fucking Butler » ? C’est ce qu’il voulait ; c’est ce que l’on voulait. C’est vraiment difficile d’analyser ou de décrire Jimmy tant que vous ne vous êtes pas véritablement rendu compte de ce qu’il fait sur le terrain. C’est un compétiteur suprême, d’élite.
Un esprit de compétition indéfectible, que Rudy Gobert n’a également pas manqué de pointer sur Twitter après le match. Butler a su répondre aux attentes avec la manière, et avait de quoi s’afficher avec fierté devant les médias. Devinez quoi ? Il a fait tout le contraire, regrettant presque de voir tous les projecteurs braqués sur lui.
On a gagné. Je ne pourrais pas plus me foutre d’avoir réalisé un triple-double. J’espère que je vais marquer 0 point au prochain match – comme ça vous pourrez parler de moi comme vous le voudrez – et que l’on gagnera, comme ça je pourrai revenir ici et tenir le même discours.
Une déclaration que l’on pourrait rapporter à de la modestie presque trop exagérée, mais qui résume parfaitement la mentalité de Jimmy B depuis son arrivée à South Beach. Ce sont avant tout les résultats de son équipe qui l’importent, et non ses statistiques individuelles. Il souhaiterait dès lors que ces dernières passent au second plan derrière le succès de la nuit dernière.
Avec un leader de la sorte à leurs côtés, on comprend mieux pourquoi les joueurs du Heat l’ont totalement adopter, et pourquoi celui-ci se plait autant dans son nouveau vestiaire. La Heat Culture correspond pleinement à ses valeurs, et forment un cocktail qui nous offre des rencontres comme celle que l’on a pu voir il y a quelques heures.
Un triple-double à 40 points en Finales NBA ? Insignifiant pour Jimmy Butler, qui se préoccupe avant tout de voir son équipe gagner des matchs. Un discours que l’on ne peut qu’admirer dans une ligue aussi individualiste.
