Patron sur les parquets, Kobe Bryant mettait aussi parfois sa cape de héros en dehors. Une bouleversante histoire, racontée après son tragique décès, illustre la grande bonté du Mamba. Aussi beau que triste.
D’avance, vous pouvez remercier Kristen O’Connor Hecht d’avoir partagé cette histoire. Cette femme, qui travaille à l’Hôpital St Joseph de Phoenix, est un jour approchée par un cardiologue qui lui demande si elle peut acquérir, par miracle, un ballon des Lakers signé par Kobe Bryant pour un jeune garçon de 5 ans en phase terminale. Si le praticien a demandé à O’Connor et pas à quelqu’un d’autre, c’est parce qu’il sait que son mari, Tom, était alors exécutif des Suns. Elle se souvient :
J’ai appelé Tom et je lui ai demandé, tout en me disant qu’il n’y avait aucune chance que ce soit possible. Les Lakers venaient à Phoenix pour y jouer la semaine suivante.
Un jour plus tard, pas un de plus, son mari la rappelle : « Kobe est ok ! » Mais la suite des propos de l’exec des Suns a scotchée Kristen :
Mais il ne veut pas donner de ballons. Il a lu l’histoire du petit, et il veut venir le rencontrer.
Quelques jours plus tard, donc, sans que la sécurité et les médias en aient été informés, Kobe se rend à l’hôpital pour rencontrer le petit garçon, en face à face. O’Connor raconte :
Pendant près d’une heure, ils ont joué au basket, en se faisant des petites passes avec Kobe, en rigolant, avec sa mère aux anges. Kobe a laissé plusieurs objets autographiés, et de nombreuses photos ont été prises. Les machines reliées au garçon s’emballaient, et son docteur affichait un grand sourire.
Mission accomplie ? Pas pour Bryant. Une fois revenu dans sa limousine, encore touché par ce petit bonhomme, Kobe se tourne vers Kristen :
Il y a quelque chose que je puisse faire ? C’est une question d’argent ? Si c’est le cas, je peux m’en occuper.
Malheureusement, la maladie était trop avancée pour sauver le garçon, condamné. Quelques jours plus tard, il décédait entouré des siens, après avoir vécu son rêve. Et Kristen O’Connor de conclure :
J’ai été submergée non seulement par la sincérité de Kobe et son offre d’aider, mais aussi par la gentillesse et la chaleur humaine qu’il a démontrées. Un mois après, j’ai reçu une lettre de la mère du petit garçon, qui m’a dit : « Ces moments étaient les plus heureux de sa vie. Les photos sont les seules que j’ai de lui où il sourit ».
D’après l’équipe de relations publiques de Kobe, il faisait ça très souvent, mais à une condition : pas de médias. A compter de ce jour, il a été mon héros. Quand quelqu’un me dit qu’il n’aime pas Kobe, je lui raconte cette histoire.
Grand cœur, grand homme, Kobe Bryant était un de ceux qui ne rechignaient jamais à faire le bien, même loin des caméras. Tu nous manques, Mamba.