Certains contrats importants peuvent parfois faire perdre la tête aux joueurs, comme Derrick Rose. En 2011, le meneur des Bulls touchait le pactole et pour un gamin, il semblait complètement perdu. Son frère Reggie raconte.
Alors qu’il a réussi à retrouver une belle forme du côté des Pistons cette saison, Derrick Rose semble enfin être sorti de la spirale infernale. Les blessures sont toujours présentes pour le meneur certes, mais beaucoup moins fréquentes et sérieuses. Un soulagement pour celui qui a vu sa carrière voler en éclats il y a quelques années.
D’ailleurs, revenons un peu en arrière dans la carrière du meneur. Lors de la saison 2011-2012, D-Rose, qui n’a que 23 ans, touche le pactole : les Bulls lui proposent un contrat à 94 millions de dollars, pendant que la marque Adidas lui offre 300 millions. Au final, du jour au lendemain, ce sont près de 400 millions qui rentrent dans ses comptes en banque !
De sacrés émoluments qui peuvent bouleverser la vie d’un jeune joueur. C’est le cas pour Derrick Rose, qui se retrouve alors avec la possibilité de s’acheter… à peu près tout ce qu’il veut. Une situation prompte à le déboussoler comme le raconte le vétéran Rip Hamilton, aux Bulls cette saison-là, dans le podcast All The Smoke.
On était dans le vestiaire, j’ai vu Derrick Rose et je lui ai dit : « Bro, tu sais que tu viens de signer pour 400 millions de dollars ? » Et il était là, à rire d’une drôle de manière, comme s’il n’avait pas conscience de l’enjeu. Puis je parle à Reggie Rose, son frère, après un match : « Yo, félicitations ».
Et il me dit : « Rip, mon frère ne comprend pas ce qu’il vient de lui arriver. Il m’a appelé l’autre jour pour demander si c’était ok pour s’acheter une Bentley. »
Combien de gars réagissent comme ça ? Il vient de prendre 400 millions et il appelle son grand frère pour savoir si c’est cool de s’acheter une Bentley ? Ça en dit long sur la personne qu’il est.
Derrick Rose avait en tout cas bien mérité son salaire, lui qui venait de remporter le titre de MVP la saison précédente (2011), le tout en gagnant seulement 5 millions de dollars. Mais il faut avouer qu’il y a quelque chose de touchant dans cette anecdote, quand on connait l’enfance difficulté de Pooh dans les quartiers chauds de Chicago.
Pas facile pour Derrick Rose de s’habituer à son nouveau train de vie du jour au lendemain. Depuis le temps, on imagine quand même que tout est réglé.