Salement défaits dans la nuit de mercredi à jeudi, Jimmy Butler et ses coéquipiers auraient pu utiliser de nombreux ressorts pour justifier cette déroute, dont celui des blessures. C’est mal connaitre le chef de meute, qui en a profité pour répondre aux prédictions de sweep.
À première vue, les débats pouvaient s’annoncer très serrés entre les Lakers et le Heat pour le Game 1 des Finales. Les deux équipes n’avaient jusqu’ici concédé que 3 défaites chacune en playoffs, et Miami, malgré son statut d’outsider attitré, avait prouvé qu’elle pouvait embêter les tous meilleurs face à Milwaukee.
Après un bon départ dans le 1er quart-temps, les hommes d’Erik Spoelstra ont bu la tasse, et ont vu les Angelinos maintenir leur tête sous l’eau durant 3 quart-temps. Le mal était alors déjà fait au tableau d’affichage, et les tentatives de rébellion de Kendrick Nunn et consorts se sont révélées trop tardives pour espérer aller chercher un résultat.
Les leviers à manœuvrer pour justifier cette contre-performance ne manquaient pas pour les Floridiens. Ils s’étaient par exemple présentés sur le parquet avec un jour de récupération en moins par rapport à leurs adversaires, mais surtout, ont dû composer avec 3 blessures de taille pendant la rencontre. Jimmy Butler, qui faisait partie des victimes, n’a pourtant pas souhaité emprunter un tel discours en conférence de presse. Mieux, face aux annonces de sweep, il a réagi en vrai patron :
Les blessures ? Nan. On s’était dit à quel point on devait jouer en se rapprochant de la perfection (pour gagner). Et on en était très loin.
Maintenant, tout le monde dit que les Lakers vont nous faire la même chose 3 autres fois, qu’ils vont nous sweeper. Je m’inscris en faux. Personne ne nous voyait être ici, et on aime ça. On doit jouer parfaitement, on le sait. On doit faire mieux au rebond, en transition défensive… Mais on sait qu’on peut gagner. Le Game 2, dos au mur, on va le gagner.
Avec une adresse au tir de 42.7%, une défense de zone permissive, seulement 14 lancers francs tentés et 27 provoqués, il est certain que Buckets et ses gars devront faire mieux. Le Heat n’a pas su faire appel aux ingrédients qui ont fait sa réussite ces dernières semaines, et en ont lourdement payé le prix face à une armada telle que celle des Lakers.
Désormais, si Butler devrait bien être de la partie pour le match 2, dans la nuit de vendredi à samedi, l’absence potentielle de Goran Dragic et Bam Adebayo pourrait s’avérer très préjudiciable pour son équipe. En effet, difficile de se rapprocher de la perfection en l’absence de deux des meilleurs joueurs de la franchise sur le terrain.
Guerrier devant l’éternel, Jimmy Butler ne comptait absolument pas se laisser abattre, tout comme il n’utilise pas les blessures pour expliquer la contre-performance. Un leader, un vrai.