L’avenir des joueurs NBA se joue parfois à rien. Une blessure qui propulse un joueur dans un 5 de départ, le départ d’un coach qui ne faisait pas confiance à une individualité… Certains doivent compter sur des coups du sort pour tirer leur épingle du jeu. Et quand ce clin d’oeil des dieux du basket n’arrive pas, certains pensent à abandonner, c’était le cas d’un futur finaliste.
Aujourd’hui, Duncan Robinson est unanimement vu comme l’un des meilleurs tireurs de la ligue, et ses 44.6% de réussite derrière l’arc viennent légitimer cette image qui lui colle à la peau. Son efficacité diabolique lui permet d’ailleurs d’être titulaire au Heat, et de disputer ses premières Finales NBA…
Pourtant, lors de son passage en NCAA, rien ne laissait présager un tel succès au niveau supérieur. La preuve, lors de sa dernière saison à Michigan, il ne pensait plus avoir le moindre avenir dans le monde du basket. Il a alors envoyé un message un peu désespéré à un journaliste.
Got this text out of the blue 3 years ago. Hopped on the phone a couple days later and talked for an hour about getting into sports media because he thought his basketball career was winding down.
— Mark Titus (@clubtrillion) September 28, 2020
Three years later he’s about to start in the NBA Finals. What a world. pic.twitter.com/egSweR0DWk
J’ai reçu ce message il y a environ 3 ans, de nulle part. J’ai pris mon téléphone quelques jours plus tard et je lui ai parlé pendant environ une heure de comment rentrer dans le monde des médias, parce qu’il pensait que sa carrière était terminé. 3 ans après, il va démarrer lors des Finales NBA. Quel monde !
Bonjour Mark, mon nom est Duncan Robinson, je suis dans ma dernière année universitaire, et je joue dans l’équipe de basket de l’université de Michigan. Je vous contacte car dans l’un de mes cours, on nous a demandé de contacter quelqu’un qui travaille dans une industrie qui nous intéresse.
Je suis un grand fan de The Ringer, et plus particulièrement de votre travail. Je me demandais si vous aviez du temps à m’accorder pour parler et m’en apprendre plus sur votre rôle de rédacteur, et de votre média en général. J’espère que tout va bien pour vous.
Comme ce qu’il craignait au moment de penser à sa reconversion, Duncan Robinson n’a pas été drafté. Mais motivé comme rarement, il s’est donné une chance de vivre son rêve malgré la déception. Un choix évidemment payant, puisqu’il aura un rôle majeur lors de l’affrontement face aux Lakers.
Si la plupart du temps les jeunes joueurs croient en leurs rêves, et ne prévoient pas le moindre plan de secours, Duncan Robinson avait fait tout l’inverse. Heureusement, il n’a pas eu à l’employer.