Après un mois et demi de compétition, la bulle d’Orlando peut être considérée comme une réussite, notamment grâce au comportement quasi-exemplaire des joueurs. Une ancienne star de la ligue estime qu’un tel dispositif n’aurait pas été possible de son temps, notamment à cause… du trash-talking.
Alors que les États-Unis voyaient les cas de coronavirus se démultiplier durant le mois de mai, Adam Silver et la NBA annonçaient que la fin de saison 2019-20 aurait bien lieu. Le déroulement traditionnel impossible à respecter dans ce contexte si dangereux, le commissioner et ses adjoints sont parvenus à l’idée originale d’une bulle sanitaire.
Ce dispositif d’ampleur, au coût estimé à quelque centaines de millions de dollars, a longtemps fait l’objet de grosses interrogations de la part du grand public et des analystes de la ligue. Certains joueurs restaient sur leurs gardes quant au niveau de sécurité qu’il garantirait, et sur la légitimité du titre qui en découlerait.
Aujourd’hui, ces doutes sont bel et bien levés, et les playoffs qui se tiennent actuellement nous feraient presque oublier leur environnement. La maladie n’a plus pénétré le campus depuis plusieurs semaines, et l’immense majorité des joueurs conservent une attitude des plus professionnelles pour mener à son terme cet exercice si particulier.
Un autre point soulevé à l’annonce de ce plan, à savoir l’absence de public qui aurait pu ternir les rencontres disputées à Disney World, s’est lui aussi dissipé grâce aux stratagèmes mis en place pour parer à ce désagrément. Néanmoins, Kevin Garnett estime que ces huis clos n’auraient pas été possibles à son époque, se justifiant… en prenant son propre exemple.
"We could NEVER play in the bubble… you know how much I'll be screaming 'get that sh*t out of here'… players walking around naked, balls swinging…"
— Complex Sports (@ComplexSports) September 22, 2020
KG said his generation couldn't do a bubble. 💀
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Pour être honnête avec vous tous, on n’aurait jamais pu jouer dans une bulle. Vous savez à quel point je criais pendant les matchs ?! « Pas de cette m*rde dans ma peinture !… » Vous n’auriez fait que m’entendre là-dedans. Ils auraient eu besoin de plusieurs mecs pour censurer tout ce que je disais.
Hormis un petit incident durant les scrimmage games impliquant Carmelo Anthony, les joueurs ont su se montrer plutôt dociles dans ce domaine, ou bien assez silencieux pour ne pas se faire entendre. Mais le trash-talking ultra-courant durant les années 90-2000 n’aurait pas été le seul problème selon KG.
Il n’y aurait pas pu avoir toutes ces caméras, les joueurs se seraient trimballés nus, les c*uilles à l’air et tout ça ! C’était une ligue différente, on était des hommes, yo. On se trash-talkait, on se battait dans les picks, on ne switchait pas… C’était totalement différent. Ça aurait été barbare. On n’aurait jamais pu se retrouver dans une situation comme ça. Ça aurait été chaotique.
Si la télé américaine n’aurait certainement pas goûté une cohabitation entre des Kevin Garnett, Kobe Bryant ou autres trash-talkeurs invétérés, on aurait signé tout de suite. Malheureusement pour nous – et heureusement pour eux, ils n’ont pas eu à évoluer dans une atmosphère si unique, et se sont contentés de se balancer des grosses punchlines dans leurs salles respectives.
Connaissant Kevin Garnett, on imagine bien le tableau type télé-réalité -18 qu’aurait été une bulle dans les années 2000. Le jeu et les mentalités ont depuis évolué, et celle d’Orlando se montre assez soft dans le genre.