Élément clé de la rotation de Frank Vogel depuis le début de la série face aux Nuggets, Dwight Howard aurait pu laisser tomber ses coéquipiers des Lakers dès le 2nd quart-temps du Game 3. En cause : son comportement très borderline avec les arbitres.
Son profil physique lui avait valu, bien malgré lui, la suppression quasi-totale de ses minutes durant la série face aux Rockets. Irréprochable dans son rôle d’energizer sur le banc des Lakers, il a depuis quelques jours retrouvé sa place dans la rotation, et parvenait jusqu’ici à tirer le maximum du temps de jeu qui lui était attribué.
Dwight Howard a débarqué dans les finales de conférence Ouest le couteau entre les dents, déterminé à batailler pour un titre pour la 2ème fois de sa carrière après 2009. Et si sa production sur les parquets n’a souffert d’aucune critique sur les deux premiers matchs face à Denver, son attitude et ses paroles ont un peu plus laissé circonspects certains observateurs.
Durant le match 2, il a ainsi été l’auteur d’un trash-talking bien insolent envers Nikola Jokic sur le bord de la touche. Une séquence somme toute classique et pas forcément condamnable, direz-vous, et à juste titre. Une telle activité en étant remplaçant prouve avant tout qu’il reste impliqué dans la rencontre, quel que soit son utilisation par son coach.
Néanmoins, ses paroles arrogantes prononcées à l’égard des Nuggets après le buzzer-beater d’Anthony Davis ont été reçues d’une manière beaucoup plus négative par ces derniers. Sans doute toujours emporté dans son élan, le pivot angelino est encore allé un peu plus loin la nuit dernière, à l’occasion du Game 3, comme le rapporte Chris Haynes de Yahoo! Sports.
Dwight Howard a continué de tenter d’entrer dans l’esprit de Nikola Jokic, mais son comportement peut parfois le pousser à perdre sa concentration. (…) Pendant le 2ème quart-temps, Howard a reçu une faute technique pour avoir lancé le ballon en l’air par frustration après avoir été sanctionné. Et quelques secondes plus tard, à l’abri des caméras, il a failli être exclu de la rencontre.
Le fait qu’il continue son travail de sape sur le Joker n’a pas grand chose de surprenant. En plus de son trash-talking, Howard avait lui-même averti son adversaire direct qu’il comptait le harceler sur toute la série. Mais le Serbe n’était visiblement pas son seul ennemi lors du match 3, comme poursuit Haynes.
Jerami Grant était sur la ligne des lancers, et Howard s’est fendu d’une remarque obscène en direction des officiels. C’était apparemment si offusquant que l’arbitre Marc Davis a crié : « Hey, t’arrêtes ça maintenant ! T’es sérieux ? Ça fait deux fois que j’entends ça. Deux fois. T’arrêtes ça maintenant ! »
L’irritabilité de Howard était telle, que c’est Rajon Rondo en personne qui a dû intervenir. Entré en jeu suite au 1er lancer de Grant, le meneur vétéran a rapidement interpellé son coéquipier, et l’a obligé à échanger sa position avec celle d’Alex Caruso. Un moyen pour lui de l’éloigner au maximum de la zone chaude de la peinture, mais aussi des officiels.
La dernière note ajoutée par Chris Haynes est d’ailleurs toute aussi intéressante à lire, et témoigne bien de l’importance du rôle de Rondo aux Lakers.
Rondo surveille constamment Howard et ne cesse de lui répéter d’atténuer son attitude. Le rôle d’homme de main nouvellement attribué à Howard est efficace, mais il va devoir le tempérer et rester concentré.
Pourvoyeur d’énergie pour les Lakers dans ses nouvelles fonctions, Dwight Howard aurait néanmoins tendance à se dissiper facilement, et même à frôler l’inacceptable par moments. Une pente dangereuse que Rajon Rondo tente apparemment par tous les moyens d’inverser.