Transféré à la deadline par les Warriors, D’Angelo Russell n’a eu le temps que de disputer 12 matchs sous les couleurs des Wolves. Le meneur reste quoi qu’il en soit déterminé à s’y imposer et à ramener la franchise au sommet, et cela pourrait passer par un atout dont dispose Ryan Saunders.
Après avoir honoré sa 1ère sélection au All-Star Game en 2018-19, D’Angelo Russell ne s’attendait certainement pas à vivre un exercice aussi mouvementé que celui qu’il a traversé ces derniers mois. De franchise player des Nets, le jeune meneur est progressivement devenu une banale monnaie d’échange du côté de Golden State.
Ce parcours, il le doit notamment à la volonté des dirigeants de Brooklyn de récupérer coûte que coûte Kevin Durant. Seul véritable asset suffisamment valuable pour faire le chemin inverse vers la Baie, D-Lo a donc durant quelques mois assurer le délicat intérim de Stephen Curry. Ce, jusqu’à ce que le front office californien l’oblige de nouveau à faire ses valises.
Mais contrairement à son précédent transfert, qu’il avait plus subi que désiré, Russell a affiché un visage illuminé à son arrivée dans le Minnesota, sa nouvelle terre d’accueil. La principale raison résidant simplement dans sa grande amitié avec Karl-Anthony Towns, qui l’avait jusqu’ici poussé à plusieurs sorties médiatiques indiquant qu’il souhaitait jouer à ses côtés.
Malgré la santé désastreuse de l’organisation, qui ne compte qu’une seule participation aux playoffs sur les 16 dernières années, l’ancien d’Ohio State se réjouit donc à l’idée de disputer sa 1ère saison pleine chez les Wolves. Car contrairement à ce que l’on pourrait penser, KAT n’est pas le seul visage connu qu’il a retrouvé à Minneapolis.
Son ami d’enfance Kelan Martin, titulaire d’un two-way contract dans la franchise, l’a évidemment aider à trouver ses repères dans le Nord des États-Unis. Un membre du staff a également particulièrement facilité son intégration, nul autre que Pablo Prigioni. L’ancien meneur, chargé du développement des joueurs dans le staff de Ryan Saunders, se trouvait sur le banc des Nets durant la fameuse saison 2018-19.
C’est une relation que l’on a commencé en 2019 à Brooklyn, il y a eu une connexion entre nous. Je ne saurais pas dire pourquoi. On s’est juste immédiatement bien entendus.
Ces propos, Prigioni les avait tenus en février dernier dans les colonnes de The Athletic. Appelé à réagir à l’arrivée de D’Angelo aux Wolves, le jeune retraité avait alors oublié de mentionner leur passif plus ancien.
Tandis que Russell faisait ses premiers pas dans la ligue aux Lakers, en 2015-16, l’Argentin évoluait quant à lui dans la franchise voisine des Clippers. Deux ans plus tard, les deux hommes se retrouvaient à Brooklyn, alors que Kenny Atkinson venait de recruter Prigioni dans son staff, notamment dans le but de guider la jeune star.
Il s’est toujours montré curieux. Il venait me voir pendant les matchs et il me disait : « Qu’est-ce que t’as vu, Pablo ? Qu’est-ce que t’as vu ? » J’ai commencé à lui partager ma vision et ce que je repérais depuis le banc. Quel système j’estimais qu’on pouvait mettre en place, quel gars cibler, des petits conseils comme ça. Il a commencé à les utiliser. Certains ont fonctionné, d’autres non.
Ce rôle tutélaire, Prigioni l’aura toujours à Minnesota. Dans ses déclarations, il montre d’ailleurs qu’il attend beaucoup de son poulain et de son duo avec Towns.
Ces deux-là doivent rendre les autres meilleurs et donner l’exemple chaque jour. Ils doivent être les premiers à la salle. Ils doivent être ceux qui travaillent le plus. Ils doivent être ceux qui prennent le plus de tirs à l’entrainement parce qu’ils sont ceux qui auront le plus de tirs en match. Ça fait beaucoup de responsabilités pour D’Angelo dans ce nouveau défi.
Désireux de revenir au premier plan grâce à leur duo de jeunes stars Karl-Anthony Towns/D’Angelo Russell, les Wolves pourront notamment compter sur la relation fraternelle qui lie le meneur à Pablo Prigioni pour que ce dernier exprime pleinement son potentiel.