Pas forcément réputé pour être un adepte du « mind game » si cher à certaines légendes, LeBron James a pourtant forcé une ancienne star à fortement remettre en question son mental… alors qu’il n’avait que 21 ans.
Contrairement à certains de ses pairs avec qui il a partagé les parquets par le passé, LeBron James ne possède pas la réputation d’un trash-talkeur invétéré. Le King a toujours préféré laisser parler son talent sur les parquets, et ne pas entrer dans un jeu dont il ne maitrise pas forcément aussi bien les codes que d’autres experts en la matière.
Pour preuve, les anecdotes de trash-talking dont il est l’auteur se font des plus rares. Pour trouver la plus connue d’entre elles, il faut ainsi effectuer un retour en 2006, lors de sa 3ème saison dans la ligue. Celle-ci prenait place dans la première série de playoffs de sa carrière, face aux Wizards, et impliquait nul autre que Gilbert Arenas.
L’Agent Zéro, qui avait plutôt tendance à se nourrir de ce genre de provocations d’adversaires, racontait ainsi comment des paroles anodines de LBJ avaient conduit à son choke, puis à la défaite de son équipe. Un an après ce récit, l’ancien meneur a de nouveau évoqué cet épisode dans le cadre d’une foire aux questions, et révélé la grosse remise en cause personnelle que celui-ci avait entrainé chez lui.
Le seul truc auquel je pensais, c’était à Nick Anderson. Parce qu’en tant que fan du Magic, je me souvenais que sa carrière avait dégringolé après avoir manqué des lancers clutchs comme ça. Donc je suis allé à la salle, j’ai tiré 2000 ou 3000 lancers, et je suis même allé un peu plus loin. Je suis allé voir un gars qui entraine des militaires, les forces spéciales, sur le plan mental. Juste pour qu’il s’assure que mon mental n’était pas brisé !
Cette sorte de passage au stand s’est apparemment révélée fructueuse, puisque quelques mois plus tard, Arenas obtenait sa 3ème cape de All-Star, et terminait 8ème au classement des votes pour le MVP. Ses buzzer-beaters pour faire gagner son équipe face aux Bucks, aux Sonics ou au Jazz cette saison-là ont également prouvé que son « clutch gene » ne l’avait pas quitté.
Ils étaient peu à pouvoir décontenancer Gilbert Arenas durant son prime, et c’est pourtant la prouesse qu’a réalisée un LeBron James encore adolescent. Jamais dans la demi-mesure, Hibachi avait alors employé les grands moyens.