Placé sous le feu des projecteurs depuis son adolescence, LeBron James a vite compris que la célébrité ne s’accompagnait pas que de bons côtés. Constamment mis sous pression, le King a appris à la supporter pour l’ensemble de son équipe, au grand bonheur de ses coéquipiers, et plus particulièrement d’Anthony Davis.
Sans sa présence, les Lakers se seraient certainement inclinés la nuit dernière. Ils ne figureraient d’ailleurs peut-être même pas en finales de conférence Ouest s’il n’avait pas fait le choix de rejoindre Los Angeles quelques mois plus tôt. Anthony Davis a changé le visage de la franchise, et semble même en prendre les rênes dans ces playoffs.
La nuit dernière, il a encore prouvé à ses coéquipiers et à ses coachs qu’ils pouvaient compter sur lui, et ce, malgré son CV vierge à un tel stade de la compétition. Auteur du game-winner lors du Game 2 face aux Nuggets, l’intérieur de 27 ans a signé le highlight le plus significatif de sa carrière. Un premier véritable coup d’éclat à L.A. qui en appelle d’autres.
C’est le plus gros tir de ma carrière à coup sûr. Quand j’ai quitté la Nouvelle-Orléans, je cherchais simplement à être en capacité de pouvoir prétendre à un titre. Et je sais que les moments comme ça font partie du processus. Surtout en étant à L.A., le plus gros marché dans le monde du basket. Je sais la « pression » qui va être mise sur nous, sur moi, surtout la première année avec tout ce qui s’est passé l’an dernier.
Le choix de rejoindre LeBron dans la Cité des Anges ne lui garantissait en rien l’obtention d’une bague. Pour le récupérer, les dirigeants angelinos ont dû se séparer d’une bonne partie qualitative de l’effectif. L’équipe et son leader restaient qui plus est sur une saison ratée, caractérisée par une absence des playoffs qui faisait tâche dans le résumé du King.
Mais en choisissant de prendre son envol des Pelicans, et d’unir ses forces avec celles du quadruple MVP, AD savait aussi qu’il trouverait dans son nouveau foyer un environnement propice à son épanouissement. LBJ le désirait en personne, et était prêt à endosser les responsabilités d’un potentiel échec, comme il l’a toujours fait dans sa carrière.
Et puis il y a aussi le fait de jouer avec ‘Bron qui entre en jeu. Je sais qu’il est le joueur le plus critiqué de l’histoire. Donc en jouant à ses côtés, il m’aide à gérer et à jouer avec cette « pression ». Vous avez pu le voir pendant le Game 5 contre les Rockets, quand il est venu me parler vers la table de marque alors que j’étais en difficulté.
Il m’a dit de retourner sur le parquet et de simplement jouer au basket. Il rend les choses beaucoup plus faciles pour moi. Il m’aide à endurer ce type de pression, de mise en lumière, et à jouer des gros matchs, et à sortir des grosses actions et des gros tirs pour mon équipe. C’était définitivement ce que je voulais.
Finalement, c’était donc bien LeBron qui était tout heureux de trouver la nuit dernière un relai de choix en la personne d’Anthony Davis. Loin de vouloir accaparer la lumière, il s’est plutôt félicité de voir son grand ami répondre présent dans un moment aussi tendu pour l’équipe. La preuve que leur duo a pour l’instant tout du partenariat idéal.
Le Unibrow pourrait-il ainsi devenir l’arme numéro 1 des Lakers sur la fin de ces playoffs, s’il ne l’était déjà ? En attendant de pouvoir apporter une réponse à cette question, force est de constater que c’est bien lui qui a été choisi pour prendre le dernier tir de la rencontre. Et force est de constater que, dénué de pression, il a su répondre présent dans ce moment crucial.
Sorte de para-tonnerre, LeBron James permet grâce à cette caractéristique à Anthony Davis de pleinement s’épanouir dans ces playoffs. De quoi envisager qu’en cas de succès final, les deux stars en ressortiraient gagnantes.