Pour ses 6 premières saisons sur un banc NBA, Steve Kerr a su présenter un bilan plutôt très favorable. Le coach a néanmoins dû composer avec certains obstacles, parmi lesquels un sort du lot selon lui en tant que plus difficile à surmonter.
Si la majorité des fans NBA connaissent l’amour que porte LeBron James pour pour le club de football anglais de Liverpool, beaucoup ignorent que la star des Lakers partage cette particularité avec Steve Kerr. Le coach des Warriors se place comme un fan des Reds depuis de longues années, et peut qui plus est s’identifier à eux ces derniers mois.
Sacrés champions de Premier League en juin dernier après une saison domestique impressionnante, les hommes de Jurgen Klopp chercheront évidemment à conserver leur titre cette saison. Une quête qu’ils ont débuté dans la douleur, avec une victoire étriquée 4-3 face au promu Leeds. Et si l’on en croit Kerr, la suite des événements devrait se révéler tout aussi difficile à appréhender pour eux.
C’est une question avec laquelle toutes les équipes et tous les coachs doivent composer après avoir remporté un titre. Comment trouver l’énergie pour recommencer un tel périple ? Parce vous devez redescendre tout en bas de la montagne et de nouveau commencer à grimper, et c’est différent.
Invité du show « Men In Blazers », le technicien des Warriors a longuement évoqué le sujet de cette saison post-trophée si délicate à gérer pour un entraîneur. Il a pu s’appuyer sur sa propre expérience pour témoigner de la remise en question que ce genre de situations implique, et de la nouvelle perception que peuvent avoir les adversaires de votre groupe.
De bien des façons, la première montée est la partie la plus fun du voyage, avant d’atteindre le sommet. C’est plus fun qu’autre chose. Et donc, une fois que vous avez atteint le sommet, le voyage perd un peu de son innocence, de sa joie, et les autres équipes ont désormais eu la chance de se bâtir spécifiquement pour vous battre. Et elles sont plus fraiches. Elles sont elles-mêmes en train de monter.
L’ancien meneur sait de quoi il parle, puisque sur les 5 Finales qu’il a disputées en tant que coach, seules 3 se sont avérées heureuses, et simplement 2 ont été remportées consécutivement. Par exemple, il est passé à une victoire près de réaliser le doublé dès ses deux premières saisons, avant de voir les Cavaliers lui ravir cette seconde bague.
Comme le traduit sa métaphore, Kerr confirme que le titre remporté en 2014-15 par Golden State reste comme le plus beau moment de sa carrière. La plupart de ses joueurs de l’époque doivent partager ce sentiment, et c’est à ce moment-là que sa tâche s’est complexifiée. Il devait alors résoudre l’équation qui lui permettait de redonner à ses troupes la soif de victoires.
Je pense que ça a été mon plus gros challenge en tant que coach des Warriors, de simplement essayer de redonner du rythme à l’équipe après avoir remporté notre premier titre. Il ne fallait pas trop les faire travailler, et trouver le juste milieu entre l’esprit de compétition et le maintien du plaisir dans le processus.
Malgré l’absence de back-to-back en 2015-16, Kerr a de quoi se satisfaire de son travail sur cette saison. Ses joueurs sont en effet allés chercher le record mythique des Bulls 1995-96 en décrochant 73 victoires en saison régulière. C’est finalement peut-être l’absence de plaisir, revenu durant les deux saisons suivantes, qui leur a couté le trophée Larry O’Brien quelques mois plus tard.
Remporter un 1er titre entraine une joie immense, mais implique également un nouveau défi de taille pour un entraineur. Steve Kerr en a fait l’expérience, et espère probablement que Liverpool connaitra meilleure fortune que ses Warriors.