NBA – « Luka Doncic est une Lamborghini face à des Prius »

Adoubé de toutes parts, Luka Doncic fait l’unanimité ou presque dans le microcosme de la NBA. Preuve avec les propos d’un ancien pourtant réputé pour être dur sur la nouvelle génération. Mais force est de constater que son analogie fait mouche…

Depuis qu’il a débarqué en NBA, Luka Doncic régale. En un temps record, le Slovène a fait taire les nombreux détracteurs qui s’étaient ridiculisés à son sujet, et s’est imposé comme une star de la ligue à 20 ans seulement. A présent, le futur lui tend les bras.

Ce qui a le plus frappé chez l’ancien du Real Madrid, c’est sa capacité à dominer la concurrence si jeune et si tôt dans sa carrière nord-américaine. Alors pourquoi ? Fin observateur du jeu, Gilbert Arenas a la réponse. Son raisonnement limpide est aussi cash que véridique :

Les Européens à la Luka, ce sont des joueurs au point au niveau des fondamentaux. Pourquoi c’est si important ? Ecoutez, c’est comme être sur la route avec une Lamborghini ou une Prius. Tu peux battre facilement la Prius dans une course, mais au milieu de la circulation, nan, la Prius a l’avantage.

Luka a l’avantage sur tous les gars qui défendent sur lui, parce qu’ils sont trop athlétiques pour cette partie du jeu. Luka fait de toi sa marionnette, parce qu’il a appris à être discipliné sur l’attaque en demi-terrain. C’est pour ça que les fondamentaux sont importants, surtout à un jeune âge. Il faut les fondamentaux avant de penser au côté athlétique. Si tu apprends ça, tout devient plus simple.

Arenas met là le doigt sur une différence culturelle majeure entre les Etats-Unis et l’Europe : aux USA, les fondamentaux sont bien souvent délaissés. Une « tradition » qui dépitait aussi Kobe Bryant, et qui saute aux yeux quand on regarde les jeunes top prospects actuels sur le circuit high school.

Les moves esthétiques, highlights et un-contre-un passent bien avant les bases traditionnelles de la balle orange (vision du jeu, qualité de passe, rotations défensives, jeu sans ballon etc…). A l’inverse, les Européens se peaufinent en la matière, à l’image d’un Luka Doncic qui a désormais un énorme avantage sur la concurrence.

Gilbert Arenas met le doigt là où ça fait mal, et impossible de le contredire. A quand un changement des mentalités dans la formation aux Etats-Unis ? Tout reste à faire…